Si les prix ont baissé dans les principales villes françaises sur les neuf premiers mois de 2024, ils ont sensiblement augmenté dans certaines en 10 ans, avec parfois des hausses de plus de + 40 %.
C’est ce qu’ont constaté les Notaires de France lors de leur conférence de presse du 16 décembre sur le bilan immobilier de la période du 1est Janvier au 30 septembre 2024.
Une ville à moins de 2 000 € le m², quatre autour de 2 500 € le m²
Selon les Notaires de France, Saint-Étienne présente les prix les plus attractifs parmi les principales villes françaises, avec un prix médian au m² de 1 140 € pour les appartements anciens sur les neuf premiers mois de l’année.
Dans quatre villes, il tourne autour de 2 500 € : à Dijon et Orléans (2 500 € le m²), Reims (2 520 € le m²) et Toulon (2 560 € le m²).
Ces villes évoluent dans les mêmes proportions au fil du temps, notamment par rapport à il y a cinq ans.
Villes où le prix du m² atteint plus de 4 000 €
Bordeaux (4 250 € le m²), Lyon (4 500 €), Nice (4 720 €) et Paris (9 490 €) offrent les prix médians au m² les plus élevés pour les appartements anciens.
Une baisse généralisée des prix à l’exception de Nice
Les prix sont restés stables, avec des évolutions sur un an négatives pour toutes les communes. « Parmi les villes étudiées, la tendance générale il y a un an était celle des prix records pour les villes les plus accessibles »soulignent les notaires. « Pour les communes les plus chères, les constats étaient plus nuancés. En 2024, aucun nouveau record de prix n’a été observé à l’exception de Nice où les prix sont restés stables (+0,1%). »
Les baisses les plus importantes sont observées principalement dans les villes où les prix sont plus élevés : Paris (- 6,7 %), Bordeaux (- 7,5 %), Lyon (- 8,6 %) et Nantes (- 9,2 %).
Ces évolutions étaient déjà à la baisse il y a un an. Dans les villes où le prix médian est compris entre 2 500 et 3 500 € le m², les baisses sur un an ne dépassent pas -5 %.
Orléans fait exception, mais la baisse de -6,3% observée cette année fait suite à une hausse de +5,1% observée il y a un an, notent les notaires.
A Grenoble, le niveau de prix atteint l’an dernier a retrouvé le niveau record (au-dessus de 2 500 € le m²) déjà observé en 2007-2008.
La forte baisse intervenue cette année (-7,1%) ramène le prix médian au m² au niveau de 2021, soit 2.400 € le m² pour les appartements anciens de la capitale des Alpes.
Et sur 10 ans ?
Si l’on compare les prix des appartements anciens entre 2014 et 2024, aucune baisse n’est constatée par les notaires.
En 10 ans, deux villes ont enregistré une tendance à la hausse du prix médian au m² inférieure à +10 % : Grenoble (+7 %) et Saint-Étienne (+9 %).
Tandis que dans deux villes, elle oscille entre + 10 % et + 20 % : à Toulon (+ 17 %) et Paris (+ 17 %). Dans six villes, la hausse est comprise entre + 20 % et + 30 % : à Dijon (+ 21 %), Lille (+ 23 %), Reims (+ 23 %), Le Havre (+ 25 %), Toulouse (+ 28 %). %) et Montpellier (+ 29 %).
Dans six autres, il varie entre + 30 % et + 40 % : à Orléans (+ 30 %), Marseille (+ 31 %), Nice (+ 32 %), Nantes (+ 35 %), Lyon (+ 36 %) et Bordeaux (+ 39 %).
Et dans deux villes, la hausse du prix médian au m² est de plus de 40 % ! C’est le cas de Strasbourg (+ 41 %) et de Rennes (+ 53 %).