Mardi 24 décembre, le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca a auditionné le principal suspect, Kamil Bennis, ainsi que M’hammed Alj, tous deux impliqués à des degrés divers dans cette affaire qui fait la Une des journaux depuis plusieurs semaines. Ce mercredi 25 décembre, le juge enchaînera avec deux autres suspects, Saâd Slaoui et Mohamed Amine Naguib, ce dernier étant poursuivi en liberté.
Rappelons que Félix Sixtine, un jeune avocat français, accuse Kamil Bennis de l’avoir violée lors d’une soirée organisée samedi 2 novembre à son domicile de Casablanca. De son côté, avant de se retirer, Mohamed Amine Naguib, cousin de Kamil Bennis, a déclaré avoir été victime de coups, de blessures et d’enlèvements, accusant tour à tour M’hammed Alj, Saâd Slaoui et Ahmed Daghbour.
Les accusations du plaignant réfutées par des témoins
Le360 a appris que les 12 témoins entendus à ce jour par le juge d’instruction ont tous confirmé qu’il n’y avait eu ni viol, ni enlèvement, ni agression, réfutant les accusations de la plaignante. “Les défenseurs des accusés ont réfuté, preuves à l’appui, tous les arguments avancés dans l’accusation.», nous confie une source proche du dossier.
«Le retrait du compagnon du plaignant corrobore la version des témoins, qui vide le dossier de tout contenu alors que les déclarations du plaignant manquent de cohérence et restent illogiques. Comment ces crimes graves ont-ils pu se produire en présence de dizaines d’invités ?», insiste la défense de l’accusé.
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La même source affirme que le retrait de Mohamed Amine Naguib est intervenu après le témoignage d’un invité qui a déclaré que la plaignante avait eu, de son plein gré, une relation sexuelle devant elle. “Ce qu’affirme la plaignante dans sa plainte est probablement motivé par une volonté de dissimuler une relation sexuelle consensuelle, mais mal acceptée le lendemain, car elle fait honte à son compagnon proche de son amant d’un soir. Elle a alors inventé cette histoire de viol pour apparaître comme une victime droguée pour l’abuser sexuellement. Cependant, elle n’a pas pu trouver ne serait-ce qu’une seule personne pour confirmer ses allégations, sachant que la soirée a réuni une centaine d’invités.», note la même source.
On apprend également que la défense de l’accusé a soumis au juge un enregistrement audio qui, selon les avocats, confirmerait que la présence des deux accusés avait pour but d’inciter son compagnon (Mohamed Amine Naguib) à ne pas rejoindre le plaignant, par crainte. qu’elle n’est pas exposée à des violences après avoir commencé à avoir, sous l’emprise de l’alcool, une attitude »très provocateur envers certains jeunes hommes».
Devant le juge d’instruction, les avocats de la défense ont également tenu à réfuter le fait que la victime présumée avait reçu une drogue dure. Ils ont également exprimé leur crainte de voir cette affaire subir « un traitement de classe de la part du système judiciaire, qui pourrait être influencé par la rue et la presse ».
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«Les Casablancais commencent à se demander si posséder un commerce, une villa ou une voiture de luxe est devenu une circonstance aggravante pour l’arrestation des membres de cette classe, sans respecter les normes d’un procès équitable et la présomption d’innocence protégée par la Constitution et le Code. de procédure pénale ?», déplorent les défenseurs des accusés.
Pour les avocats des suspects, rien ne justifie de jeter les quatre jeunes hommes en prison malgré toutes les garanties, pour une seule accusation reconnue par la plaignante et l’un des accusés, soit le délit de prostitution. “S’il s’agissait d’un cas normal, l’affaire aurait été renvoyée devant le tribunal de première instance. Les suspects seraient restés libres, comme des milliers de citoyens qui commettent des attentats à la pudeur, et les sanctions à leur encontre n’excéderaient pas les peines avec sursis.», estiment les avocats de la défense.
La plaidoirie des avocats de la défense semble cependant minimiser que, quelle que soit l’attitude de la plaignante et son comportement prétendument « incitateur », rien ne peut justifier une relation sexuelle avec une femme qui n’est pas en pleine possession de ses capacités de jugement et de consentement.