Ce vendredi 20 décembre, vers 20 heures, une voiture bélier s’engouffre dans la foule rassemblée autour d’un marché de Noël à Magdebourg, en Allemagne. Le bilan fait état de cinq morts, dont un enfant de 9 ans, et plus de 200 personnes sont blessées, dont 41 grièvement. Le suspect : un réfugié de 50 ans, saoudien et psychiatre, selon les premières informations. Mais surtout, ce serait « Islamophobe », a indiqué la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser. Une information que médias et personnalités politiques n’ont pas tardé à reprendre pour contrer les discours anti-immigration.
Exploitation par la gauche, encore et encore…
A quelques semaines des élections législatives anticipées allemandes qui se tiendront en février, la question du « récupération politique » de l’événement est au centre des débats. Afin de désamorcer tout « exploitation » à l’extrême droite du profil étranger du suspect, les positions » anti-islam » qui, selon lui, sur ses réseaux sociaux, ont été brandies, depuis vendredi, par la gauche pour justifier son acte. Identifié comme Taleb Jawad Al-Abdulmohsen, il est désormais surnommé, dans les gros titres des journaux, le « Suspect islamophobe », et serait également proche de « histoires de complot d’extrême droite », selon un article de Monde.
Les soupçons concernant son soutien au parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) portent sur ses opinions politiques affichées en masse sur ses réseaux sociaux. Parmi ces publications, des tweets dans lesquels il soutient l’idée d’une islamisation de l’Europe, exprime son hostilité envers la religion musulmane dont il est issu, et critique la permissivité des élus envers l’islam radical en Allemagne. Mais si une grande partie de ses posts critiquent le « racisme » dont sont victimes les réfugiés saoudiens en Allemagne, et dont il accuse avec véhémence le gouvernement, c’est surtout sa haine de l’islam qui a retenu l’attention des médias. Attention, une reprise peut en cacher une autre !
Annecy : un attentat chrétien pas si chrétien finalement
Elle rappelle par ailleurs ce qui a fait l’objet du terroriste d’Annecy, qui s’en est pris à de jeunes enfants dans une cour de récréation, ” au nom de Jésus-Christ », 8 juin 2023. Depuis des semaines, l’agresseur syrien était présenté comme étant un chrétien oriental ayant fui son pays en raison de son appartenance religieuse. Un profil qui semblait avoir « rassuré » une partie de la gauche, comme Libération pour qui l’extrême droite [s’accrochait] à l’idée que l’attaquant [n’était] pas un chrétien « . Mais cette identité s’est avérée être, en réalité, une couverture, comme l’expliquait Henri d’Anselme (le héros au sac à dos) le 18 décembre sur le podcast Légende.
Selon le dossier du terroriste, depuis son internement en cellule psychiatrique, la religion chrétienne était le motif qu’il invoquait pour demander le droit d’asile, comme il est parfois conseillé de le faire aux migrants pour obtenir plus facilement gain de cause. . Mais le profil de l’attaquant s’est avéré tout autre, puisqu’il s’agissait d’un homme ayant rejoint les rangs de Daesh après avoir déserté l’armée de Bachar al-Assad.
La relance politique, un double standard ?
S’il reste à déterminer les motivations précises de l’agresseur de Magdebourg, une chose est claire : quand la droite ne devrait surtout pas manifester contre l’immigration de masse, en ces temps où « l’heure est encore à la réflexion », la gauche peut revendiquer la relance qu’elle souhaite. Elle est même encouragée par le chancelier Olaf Scholz, qui a appelé à « s’opposer à la haine », visant le rassemblement de l’AfD ce samedi sur les lieux du drame.
Imprimer, enregistrer au format PDF cet article