Les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) se succèdent et se ressemblent. Les dernières, publiées fin décembre 2024 et couvrant la période 2016-2022 (1), confirment l’attractivité de la Nouvelle-Aquitaine en général et de la Gironde en particulier. Le département concentre un quart de la population régionale et se classe au sixième rang national. À 1est En janvier 2022, ils étaient 1,67 million de Girondins, contre 1,65 million à la même date en 2021. Détails.
1 Un département jeune
Avec un taux de croissance de +1,1% par an, la Gironde est le département dont la population croît le plus en Nouvelle-Aquitaine. Mais ce qui la caractérise, c’est qu’elle est la seule de la région où cette croissance n’est pas seulement due à l’arrivée de nouveaux habitants (+ 0,9% par an néanmoins), mais aussi à l’écart entre les naissances et les décès : + 0,2% .
La Gironde, département « jeune » ? « En 2021, 30 % de la population avait moins de 25 ans, grâce notamment au nombre d’étudiants, et la population de plus de 65 ans était la plus faible de la région : 20 % contre 24 % dans l’ensemble de la région. Nouvelle-Aquitaine », confirme Delphine Artaud, responsable du service Études et diffusion à l’Insee. Autre fait notable : en périphérie des grandes villes, les deux tiers des nouveaux arrivants sont des couples, « dont beaucoup sont susceptibles d’y avoir des enfants ».
2 La ruée vers l’ouest
23,6% d’habitants en plus à Mios entre 2016 et 2022, 20,9% à Marcheprime, 24,8% à Audenge : ce sont clairement les communes de l’ouest du département qui voient leur population augmenter le plus. A l’inverse, ceux de l’Est affichent souvent des taux négatifs : -17,1% à Saint-Christophe-de-Double, -17,7% à Pellegrue, etc.
« On observe en Gironde ce qu’on observe dans le reste de la région, analyse Delphine Artaud : La population augmente le long du littoral et elle est stable ailleurs, sauf dans la Creuse où elle diminue. » Deux exceptions notables : Lège-Cap-Ferret (-3%) et Arcachon (-2%) ont perdu des habitants en six ans. « Mais ces communes comptent un nombre très élevé de résidences secondaires, ce qui fausse les statistiques. Et leur terrain ne permet pas de nouvelles constructions. Les nouveaux arrivants se replient vers Le Teich, Gujan-Mestras et La Teste-de-Buch. »
3 La métropole bordelaise, hub principal
Bordeaux (265 328 habitants), Mérignac (77 136), Pessac (66 874), Talence (45 869), Villenave-d’Ornon (42 185) : les cinq communes les plus peuplées sont situées dans l’agglomération bordelaise, avec des taux de croissance annuels qui varient de + De 0,9% (Bordeaux) à +4,3% pour Villenave-d’Ornon, taux le plus élevé de Gironde.
Sans surprise, on enregistre la même attractivité à l’échelle des cantons : 66.448 habitants à Villenave-d’Ornon (+ 3,6% par an), 66.340 à Bordeaux 4 (Chartrons, Bacalan, Lac, Bordeaux-Nord), avec 2,6% d’habitants en plus chacun. année. Début 2022, près d’un million de personnes (980 532) vivaient dans le « bassin vivant » bordelais.
Là encore, cette croissance profite d’abord à l’ouest de l’agglomération, dopé par son ouverture sur l’océan, par la présence de pôles économiques importants à Mérignac et Pessac, mais aussi par un foncier longtemps relativement abondant. et peu coûteux. En revanche, les cantons de Bordeaux-centre (1 et 2) affichent une croissance négative (-0,2% et -0,1%). « La construction est établie. D’autant plus que nous sommes dans le périmètre de l’Unesco. Nous ne pouvons plus construire pour accueillir de nouveaux résidents. C’est dans les autres cantons que l’on observe la croissance démographique. Bordeaux est aujourd’hui la neuvième commune la plus peuplée de France. »
9 villes dans le top 15
843 738 personnes vivent sur les 28 communes de Bordeaux Métropole, soit une augmentation de 7,7 % en six ans. Parmi les quinze plus grandes villes de Gironde, onze sont situées dans la Métropole. Mieux encore, sur les neuf villes girondines qui monopolisent le top 15 des plus grandes villes de la région, huit se trouvent dans Bordeaux Métropole.
4 Les petites communautés en plein essor
La même croissance est observée dans les communes plus éloignées. Saint-Selve a vu sa population augmenter de 28 % entre 2016 et 2022 ; Parempuyre, 23,1 % ; Cubnezais, de 28,8%. « Beaucoup de personnes choisissent de vivre hors de Bordeaux pour bénéficier de logements plus spacieux et moins chers, mais tout en conservant l’accès à l’emploi et aux services offerts par les zones urbaines. » Et dans ce que l’Insee appelle les « rurales autonomes », plus déconnectées de ces territoires, on voit arriver de nombreux célibataires de plus de 55 ans et des couples sans enfants de plus de 60 ans. « Des gens qui s’y installent au début de leur retraite, sans doute pour y trouver plus de calme et de tranquillité. Le rural attire toujours. »
(1) Ces chiffres officiels de la population légale et communale pour l’année 2025 proviennent de différentes collectes de recensements annuels, ce qui entraîne un décalage de trois ans.