François-Noël Buffet (LR) est resté dans l’incertitude jusqu’à la formalisation du nouveau gouvernement Bayrou.
Rester ou ne pas rester ? L’ancien sénateur-maire d’Oullins a finalement été nommé ministre auprès du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. « J’avais plutôt des signaux que je resterais à l’étranger mais j’ai été informé en milieu d’après-midi par le Premier ministre qu’il souhaitait que je sois ministre relevant du ministre de l’Intérieur. Je ne suis pas ministre délégué, c’est la volonté du Premier ministre. J’ai la même portée que Bruno Retailleau, avec qui il va falloir s’organiser et partager le travail», précise l’ancien sénateur-maire d’Oullins, désireux de revenir sur ces trois derniers mois passés à l’Outre-mer.
« Je viens d’y passer trois mois merveilleux avec toutes les personnes avec qui j’ai travaillé. Je voudrais les remercier. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai fait, notamment face aux crises en Nouvelle-Calédonie, en Martinique et à Mayotte. Je ne perds pas le contact avec eux. L’urgence à Mayotte est également gérée depuis le ministère de l’Intérieur », insiste-t-il sans regret.
« Il va falloir travailler et convaincre »
« Vous savez ce que c’est quand vous êtes pleinement investi, mais c’est la règle du jeu et vous apprenez à vivre avec. Le ministère de l’Intérieur est un ministère majeur et souverain », reconnaît le « FNB », connu comme spécialiste de l’immigration et président de la commission des lois du Sénat. Un itinéraire qui a probablement pesé dans le choix de François Bayrou.
«J’imagine que le Premier ministre connaît mes antécédents. Il y a le sujet de l’immigration mais aussi des réformes institutionnelles des collectivités qui relèvent de la compétence de la commission des lois. Nous allons travailler à la mise en œuvre de tout cela dans les prochaines semaines», ne se cache pas François-Noël Buffet, estimant que la première urgence n’est pas là après l’épisode éphémère du gouvernement Barnier et les, déjà, premières critiques de celui de François Bayrou.
« On s’interroge toujours sur les raisons de la censure. Je pense qu’il s’agissait moins d’une question de fond que d’une combinaison d’opportunisme. Nous nous trouvons dans la même situation : il va falloir travailler et convaincre. L’urgence est de reconstruire un budget pour la France. Nous avons un gouvernement serré, composé de personnes expérimentées et solides. »