retour sur le réveillon le plus extrême de

Pour illustrer les Noëls froids, Toulouse et Paris ont servi de villes de référence.

1962 : Noël le plus froid

L’hiver 1962-1963 reste gravé dans l’histoire de comme le plus rigoureux du XXe siècle. Elle a été marquée par des températures exceptionnellement basses : -15°C à Bordeaux, -8,5°C à Biarritz et -7,5°C à Toulouse et Paris. Cette période de froid intense a duré plus de trois mois, commençant à la mi-novembre et se poursuivant jusqu’au début mars. Paris a enregistré une température maximale de -5,7°C, tandis que Toulouse n’a pas dépassé -4,8°C.

A noter que les jours sans dégel sont exceptionnels en plaine, avec seulement dix occurrences à Paris entre 1900 et 2015, la dernière en date étant 1996, où la température a culminé à 0°C.

Les Noëls les plus froids depuis 1950 © La chaîne météo

La configuration conduisant à de telles périodes sans dégel est étroitement liée aux invasions de l’air sibérien : la présence d’air continental fait plonger la température, notamment lorsque le sol est enneigé, ce qui accentue les déperditions thermiques. Durant la nuit du réveillon 1962, le ciel étoilé favorisait un fort rayonnement et accentuait la baisse de température, d’autant que le sol était recouvert de neige.

D’autres Noëls ont été marqués par des températures très froides : en 1970, l’air froid atteint la Bretagne avec -7°C enregistré le soir du Nouvel An. Plus récemment, 2010 a été le Noël le plus froid du début du 21e siècle. En plus de la neige, les températures ont plongé dans la nuit dans le nord-est, là où la couverture neigeuse était la plus dense. Résultat : -6°C à Langres le matin de Noël, ou -4°C à Haguenau en Alsace.

2010 : dernier Noël blanc en France

© La chaîne météo

Les enfants de moins de 14 ans n’ont pas vécu un Noël blanc en France. En fait, il faut remonter à 2010 pour retrouver le dernier Noël avec un épisode de neige en plaine. Des chutes de neige notables se sont produites du 19 au 22 décembre, couvrant le sol du bassin parisien jusqu’à la frontière belge. Cette neige a tenu jusqu’au premier jour de 2011.

A Toulouse, seuls quatre Noëls depuis 1900 ont été marqués par l’absence de dégel, le dernier en date étant celui de 2006, avec une température minimale de -1,5°C.

Autrefois, la fréquence des Noëls enneigés était plus élevée mais depuis le début des années 1990, les épisodes neigeux en plaine se font plus rares en raison du changement climatique.

Noëls de printemps



© La chaîne météo

Les Noëls de 1983, 1997, 2015 et 2022 ont été marqués par une douceur exceptionnelle en France.

En 1983, les températures dépassaient les 20°C, notamment au pied des Pyrénées. À Pau, le mercure est monté à 22,3°C le 25 décembre. À Biarritz, 21,7°C ont été enregistrés avec une eau de baignade à 15°C. Cette même année, Paris bénéficie de 14,2°C. Ces températures printanières, liées à un effet Foehn, s’élèvent même jusqu’à 20,2°C le 25 décembre 1983 à Saint-Etienne.

En 1997, un pic doux similaire avait touché l’ensemble du pays, avec 17,5°C à Toulouse et un foehn soufflant jusqu’à 100 km/h.

En 2015, la douceur s’est répétée avec 21,6 °C à Bustince dans les Pyrénées-Atlantiques, et des températures élevées dans le nord de la France, atteignant 18,3 °C à Montluçon, 14 °C à Paris, 15,6°C à Nantes et 13,1°C. C à Lille.

Ces Noëls très doux sont étroitement liés aux remontées d’air tropical en provenance d’Afrique. Alors que la France se retrouve entre un anticyclone vissé sur l’Europe centrale et des dépressions bloquées sur le proche Atlantique, ce contexte favorise la levée du vent de sud qui transporte un air très doux en altitude. Près des Pyrénées et dans les vallées du Massif Central, ce vent du sud provoque un effet foehn qui provoque ces températures printanières. Un autre phénomène peut accentuer la douceur : le phénomène El Nino qui a touché la surface du globe, notamment en 1983, en 1997 et 2015.


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© La chaîne météo

Des Noëls de plus en plus doux

Quand on regarde les Noëls les plus froids, ils ont presque tous eu lieu avant 2000, sauf 2010. Pour la neige, depuis 2010, aucun Noël blanc n’a été observé en plaine. Cette tendance vers des températures plus douces à Noël s’inscrit dans le cadre d’hivers de plus en plus doux observés depuis plus de 30 ans.


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Des hivers plus doux © LCM

Les hivers rigoureux sont devenus de plus en plus rares en France depuis le début des années 2000. Depuis 2014, aucun hiver n’a enregistré des températures inférieures aux normales saisonnières. Ce phénomène s’explique par le réchauffement climatique, qui entraîne une augmentation globale des températures à la surface du globe.

Avec cette évolution, les Noëls froids et enneigés deviennent une exception et pourraient bientôt appartenir au passé dans de nombreuses régions de France.

Quelles que soient les conditions météo cette année, toute l’équipe de La Chaîne Météo vous souhaite un très joyeux Noël !

 
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