Toulon était un peu meilleur en tout, tout le -. J’ai vu une équipe qui utilisait mieux le jeu au pied, plus agressive sur les rucks, plus opportuniste, qui entrait rarement dans les 22m mais qui claquait à chaque fois. J’ai vu une équipe très bien organisée lors des réceptions de coup d’envoi.
On a aussi senti la conquête en grande difficulté en première mi--, même si l’entrée d’Auradou a fait un bien fou sur la touche par la suite.
Il y a clairement une équipe meilleure que l’autre en mêlée. Une équipe nettement meilleure que l’autre en touche en première mi--. On a réussi à réguler après la pause, mais ce n’est pas suffisant même si on revient à 4 points. Pour moi, il y a eu deux matches. Celui jusqu’à 24-20 (51e), et derrière, j’ai du mal à accepter et à comprendre ce dernier quart d’heure. Nous ne pouvons pas flotter et nous coulons.
Vous avez également ciblé la discipline. Cependant, vous êtes pénalisé 14 fois et recevez deux cartes…
14 pénalités, c’est beaucoup contre cet adversaire. Deux ou trois d’entre eux dans la zone 40/40 nous ont clairement fait reculer. C’est terrible, c’est un fardeau qu’on a du mal à supporter. Encore deux cartons jaunes… On est déjà en difficulté au 15. Cela amplifie le score, rend la mission trop difficile.
« L’indiscipline commence à nous handicaper sérieusement, comme notre mêlée »
Top 14. Toujours immergé dans Mayol, Pau connaît la musique
Défait pour la neuvième fois consécutive à Toulon et toujours à la recherche de son premier succès à l’extérieur, Pau a fini par sombrer en fin de match ce samedi (56-25). Un revers susceptible de le pousser dans la zone rouge
Ce sont des domaines que vous avez déjà identifiés et qui vous ont déjà coûté des points…
L’indiscipline commence à nous handicaper sérieusement, tout comme notre mêlée. Mais on revient au 24-20. Je maintiens et persiste : cette équipe de Section a des capacités, du talent. Elle peut être opportuniste aussi, mais dans les 4-5 moments clés du match, ce sont les Toulonnais qui ont brillamment mis les leurs dans le dos. Cela signifie qu’il existe une équipe meilleure que l’autre dans ses convictions en matière de rugby. Est-ce surprenant ? Tout le travail entrepris par le club toulonnais, les bons résultats enregistrés sur la scène européenne, ainsi qu’en Top 14… Finalement, il est logique qu’une équipe soit plus en confiance que l’autre.
Vous écrivez un très bel essai de première main. Est-ce que cela vous donne de l’espoir quant à votre talent et vos capacités ?
Il y a beaucoup de choses qui me donnent de l’espoir. La qualité de mes joueurs, le talent de ces joueurs, notre capacité collective à réaliser les choses avec une grande efficacité. Nous avons joué dans les bons espaces avec un bon timing. Or, la vraie clé, c’est que nous avons du mal à maintenir cela dans la difficulté, et dans la durée. Le match d’aujourd’hui nous montre qu’être efficace ou brillant pendant quelques minutes n’empêche pas d’en prendre 50.
Est-ce dans ce type de match que le manque de profondeur de banc lié à vos blessures vous pénalise encore plus ?
En termes d’explications – même si je n’ai aucune excuse et que je n’en tolérerai aucune – notre nombre de blessures influence nos formes d’entraînement, nos rotations. Toulon a évidemment mieux géré que nous le retour d’Afrique du Sud, avec le même groupe qui avait fait le déplacement. Cette préparation de 48 heures est aussi un phénomène aggravant. Mais je vous répète que nous n’avons aucune excuse car nous avons fait une préparation de qualité. Nous avons optimisé ce qui devait l’être. L’efficacité, parfois, sur le terrain, nous l’a prouvé. J’ai trouvé une équipe parfois soudée.
Cette défaite ajoute-t-elle une pression à la pression d’avant la réception de Vannes ?