« Je ne supporte pas les zones commerciales qui me dépriment et me stressent », nous confie Julia, 50 ans. Et elle n’est pas la seule. Héléna, 36 ans, les trouve « très impersonnelles, et l’offre est trop commerciale ». Elle fuit les grands espaces commerciaux. Sur les 37 personnes ayant répondu à nos questions, 18 préfèrent le centre-ville pour faire du shopping et 19 les zones commerciales. Le match est donc très serré.
« Soutenir les commerçants du centre-ville »
En centre-ville, les consommateurs viennent chercher « plus de choix, plus de qualité », parfois « haut de gamme ». Mais l’enjeu est avant tout de maintenir en vie les petites entreprises indépendantes. Héléna “préfère soutenir ceux du centre-ville”, “un principe” pour Sylvette, 76 ans. Mais c’est aussi « le plaisir de la rue, j’aime me promener en ville puis aller au restaurant », raconte Émilien, un jeune trentenaire. Mais le match ne se joue pas uniquement sur des convictions. Les actifs qui vivent en ville préfèrent logiquement se rendre au centre-ville. Mais les zones commerciales sont privilégiées par les retraités, quel que soit leur lieu de résidence, en raison de la facilité d’accès et de stationnement.
Le stationnement, le nœud du problème
Patricia, retraitée de 65 ans, « ne veut pas avoir à payer pour faire ses courses ». Comme elle, près de 57% de nos sondés expliquent fuir le centre-ville : « pas de place », « trop compliqué de se garer avec les zones bleues », « 1h30 ça passe vite, souligne Sophie, 39 ans, et les yeux rivés sur la montre, ce n’est pas agréable. « Une usine photovoltaïque », le stationnement fait sourciller mais aussi l’accès au centre-ville souvent « encombré ». Les arguments des uns sont aussi ceux des autres. Françoise, 71 ans, préfère un centre-ville dynamique : « C’est très facile de se garer puisqu’il y a des zones bleues. » « J’essaie d’éviter les embouteillages dans les zones commerciales », raconte Gwénaëlle, la cinquantaine. Entrer dans le centre-ville, c’est risquer les embouteillages, et en sortir aussi.
Nous avons une offre diversifiée [dans le centre-ville]nombreux indépendants, magasins historiques
Les avantages des zones commerciales
«Beaucoup plus d’enseignes, y compris des magasins qui n’existent pas à Lorient», explique Paule, 82 ans, défenseur des zones commerciales. « Et les magasins sont ouverts le midi », ajoute Isabelle, 58 ans. Un autre intérêt mis en avant est l’offre de commerces « au même endroit ». D’autant que la disparition de certaines enseignes du centre, comme Maisons du monde, Minelli, Burton ou encore San Marina, a poussé les gens à se tourner vers les zones commerciales, comme celles de Keryado, Plénéno-Bourgneuf ou encore de Lanester. Même ceux qui militent pour les commerces de centre-ville.
« Lorient est un centre commercial à ciel ouvert »
Alain Le Brusq, adjoint au commerce à la Ville de Lorient, est un fervent défenseur du centre-ville. « Nous avons une offre diversifiée, de nombreux indépendants, des magasins historiques. Le stationnement n’est pas un critère selon moi, les gens aiment se promener en plein air. J’aime dire que Lorient est un centre commercial à ciel ouvert. Même si le taux de commerces vacants est passé de 3,7% à 6,3% en un an, le député se montre positif et mise également sur « l’arrivée, d’ici trois à quatre mois, de nouveaux commerces au sein de l’espace Nayel, pour renforcer l’attractivité ». du centre-ville. »
Des parkings en centre ville
1 605, c’est le nombre de places de stationnement payantes dans le centre-ville de Lorient. Il s’agit de ceux de la Place d’Armes, de la rue Nayel, d’Orientis ou encore au sud de la gare. Depuis 2023, deux parkings dits « d’enclos » sont installés place Alsace-Lorraine et face aux Arcades. Pour ces deux derniers, les 30 premières minutes sont gratuites… juste un peu pour faire du shopping ! Mais ils sont gratuits le dimanche, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour ceux qui seraient tentés de profiter des magasins exceptionnellement ouverts ce 22 décembre. Pour un peu plus de liberté, les zones disque, avec 735 emplacements limités à 1h30. Trois parkings gratuits rue Jean-Le Coutaller font également partie des solutions.