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Dans le Finistère, les personnels des Ehpad dressent un mur de la honte pour dénoncer leurs conditions de travail

Dans le Finistère, les personnels des Ehpad dressent un mur de la honte pour dénoncer leurs conditions de travail
Dans le Finistère, les personnels des Ehpad dressent un mur de la honte pour dénoncer leurs conditions de travail

« Madame A, 92 ans, résidente en Ehpad, est tombée après la première visite de l’équipe de nuit à 22 heures. Elle restera au sol pendant cinq heures. » Cette nuit-là, seuls deux soignants étaient présents pour 90 pensionnaires. Pas moins de 18 situations pointant le manque de moyens dans les Ehpad publics et privés du Finistère constituent un mur de la honte. Ce mur a été présenté ce vendredi 20 décembre, à Quimper, par la commission Ehpad du syndicat départemental CGT du Finistère, devant quelque 24 représentants des structures du Finistère (Ehpad et unités de soins de longue durée).

“Le projet vieillesse, je n’y crois même plus”

« On nous a promis, depuis des années, un plan Vieillesse qui tarde à venir », pointe Gilles Kerloch, syndicaliste et soignant dans un Ehpad du Cap-Sizun. « Je ne crois même plus au plan Vieillesse. Cela fait des années que nous dénonçons nos conditions de travail et toujours rien ne se passe », souffle Françoise Humily, syndicaliste et soignante.

« Le fait qu’un résident reçoive une douche toutes les deux semaines fait désormais partie de nos habitudes. Cela ne choque plus personne. Disposez de cinq minutes pour aider un résident avec son repas et son traitement. Une personne qui ne se lèvera que quatre fois par semaine parce qu’il n’y a pas de soignants disponibles pour le faire. C’est ce que nous vivons au quotidien», affirme Guilaine Gélébart, de la CGT Saint-Renan. « Le manque de personnel est responsable de la dégradation de la prise en charge des résidents », renchérit Thomas Bourhis, secrétaire général de la CGT CHRU Brest-Carhaix.

Le mur de la honte fait état actuellement de 18 situations où le manque de personnel a entraîné une dégradation importante de la prise en charge des résidents des Ehpad du Finistère. (Photo Johanne Bouchet)

« Il faut une loi qui instaure un ratio soignant/résident »

« Nous nous sommes inspirés du mur de la honte érigé aux urgences de Brest cet été pour expliquer ce qui se passe dans les Ehpad. » Dans la bouche de ces agents, toujours la même requête : « Il nous faut des armes ! Nous faisons ce que nous pouvons avec ce que nous avons. » Les habitants ne sont pas les seuls à souffrir de ce manque de ressources. « Il y a beaucoup de culpabilité. Nous souffrons de ces situations-là», ajoute Thomas Bourhis.

Le mur de la honte, qui va progressivement s’élargir, circulera dans les établissements au rythme des mobilisations. Il sera également présenté aux parlementaires de l’Assemblée nationale. « Il faut une loi qui fixe un ratio de soignants pour un nombre d’habitants. Nous avons besoin d’un agent pour qu’un résident travaille dans de bonnes conditions. Aujourd’hui, dans le meilleur des cas, nous sommes à 0,5 effectif pour un résident, en comptant le personnel administratif», souffle le syndicaliste.

 
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