Depuis deux ans, un résident d’Ottawa tente d’obtenir gain de cause contre Air Canada et de se faire rembourser les milliers de dollars supplémentaires qu’il a dû débourser lors d’un voyage au Portugal.
Les faits reprochés au transporteur aérien remontent à juillet 2022. Réjean Landry avait réservé des billets d’avion pour Lisbonne au Portugal pour lui et ses deux enfants.
Leur premier vol en provenance de Montréal a toutefois été retardé de plus de trois heures, ce qui leur a fait manquer leur correspondance à Toronto.
M. Landry a ensuite acheté de nouveaux billets d’avion pour le prochain vol d’Air Canada à destination de Lisbonne.
Honnêtement, nous avons dormi par terre
dit-il. Puis le lendemain matin, nous étions hyper stressés jusqu’à ce que l’agent d’Air Canada nous dise : « Vous avez bien fait, vous allez récupérer votre argent. »
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M. Landry croyait que ses désagréments s’arrêteraient là. Mais lorsque ses enfants ont voulu rentrer au pays, deux semaines avant lui, ils n’ont pas pu embarquer sur leur vol : Air Canada avait annulé leur billet retour.
Et contrairement à ce qu’avait dit l’agent du transporteur, Air Canada a refusé de les rembourser.
Une victoire de courte durée
M. Landry prétend qu’Air Canada a tenté de parvenir à un règlement à l’amiable et lui a offert 10 000 $ en compensation. Ce dernier a toutefois décliné l’offre, jugeant ce montant insuffisant.
L’Ottavien a finalement décidé de porter l’affaire devant la Cour des petites créances de l’Ontario, qui a statué en sa faveur le mois dernier.
Le tribunal demande à Air Canada de lui verser près de 15 000 $ pour compenser l’achat de nouveaux billets, les nuits supplémentaires à l’hôtel, les repas à l’aéroport et autres frais engagés.
M. Landry prétend qu’Air Canada a tenté de parvenir à un règlement à l’amiable et lui a offert 10 000 $ en compensation. Ce dernier a toutefois décliné l’offre car il juge ce montant insuffisant. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Christinne Muschi
M. Landry a toutefois appris jeudi que le transporteur ferait appel de la décision.
Pour être honnête, ça me fait mal au cœur
», tourmente l’homme d’Ottawa qui jusqu’ici se représentait lui-même. Il estime désormais devoir faire appel à un avocat pour la suite des procédures.
Cela va me coûter des milliers de dollars pour gagner 15 000 $. Cela n’a pas de sens.
Même s’il est convaincu de pouvoir gagner l’appel, il déplore le - que cela pourrait prendre. Je ne sais pas si cela va prendre six mois, un an, deux ans.
De son côté, Air Canada a répondu par courriel qu’elle ne souhaitait pas commenter le dossier puisqu’il est toujours devant les tribunaux.
David contre Goliath
Selon Late Flight, un organisme qui aide les voyageurs à défendre leurs droits, M. Landry est loin d’être seul dans sa situation.
C’est dommage car ce sont des passagers souvent livrés à eux-mêmes, qui doivent se battre, un peu comme David contre Goliath.
explique Jacob Charbonneau, le co-fondateur et PDG de Late Flight, qui encourage toujours M. Landry à poursuivre son combat.
Nous luttons contre les grandes entreprises qui disposent d’armées d’avocats, qui tentent par tous les moyens d’éviter d’avoir à payer des indemnisations et qui sont souvent prêtes à payer des frais juridiques plus élevés que ce qu’il en coûterait. compensation.
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Jacob Charbonneau, co-fondateur et PDG de Vol en tard (Photo d’archive)
Photo : -
M. Charbonneau indique qu’en plus de la Cour des petites créances, les voyageurs qui se sentent floués peuvent également se tourner vers le Bureau des transports.
Quant à lui, M. Landry a aussi des conseils pour les voyageurs : Ce que les gens devraient faire, c’est être prêts et connaître leurs droits. Lorsqu’ils se rendent à l’aéroport, s’il y a des discussions avec des gens de la compagnie aérienne, prenez votre téléphone et enregistrez les conversations, cela vous aidera.
Avec les informations d’Antoine Fontaine