C’est un rapport d’orientation budgétaire un peu insolite que Rennes Métropole a présenté ce jeudi 19 décembre 2024, lors du dernier conseil métropolitain de l’année. «Nous sommes à un niveau d’incertitude jamais vu auparavant et qui ne cesse de croître», pointe la présidente de Rennes Métropole Nathalie Appéré. Les mécanismes de préparation de notre budget en juin dernier étaient très avancés au moment du dépôt du projet de loi de finances 2025 du gouvernement Barnier. Depuis, le gouvernement Barnier est tombé, tout comme le PLF, mais l’incertitude demeure. »
Un contexte qui a conduit Rennes Métropole, dont le budget était d’un milliard d’euros en 2024, à ne pas prendre en compte les coupes budgétaires, de 14,6 millions d’euros, prévues dans le PLF 2025. Les coupes budgétaires que la Région Bretagne a décidé d’intégrer (pour un montant de 57 millions d’euros), même si le PLF 2025 ne sera pas mis en œuvre. appliqué. « C’est la meilleure option dans le brouillard actuel », estime le maire de Rennes.
“Pas capable d’intégrer correctement ces coupes budgétaires”
“Nous nous attendons à ce qu’il y ait des restrictions pour la Métropole, mais comme ce PLF ne s’applique pas et que nous avions un calendrier trop court pour mener des arbitrages en profondeur, nous n’aurions pas pu intégrer correctement ces coupes budgétaires”, » explique Marie Ducamin, vice-présidente de Rennes Métropole chargée des finances et des marchés publics, chargée de présenter le rapport.
Lequel précise que « ces travaux de révision en profondeur seront menés au cours du premier semestre 2025 ». Rennes Métropole a donc prévu de présenter un budget supplémentaire qui intègre les futures coupes budgétaires potentielles en juin prochain. Et l’élu, également maire de Saint-Jacques-de-la-Lande, affirme : « nous avons fait un crash test et regardé les impacts. Avec 14 millions d’euros de moins, notre situation financière ne serait plus tenable à long terme.»
Des économies à espérer sur les dépenses de fonctionnement
La Métropole a donc déjà prévu de réaliser des économies, principalement dans ses dépenses de fonctionnement. « Ce travail a déjà commencé, mais nous ne voulons pas le faire à la hache. Nous pourrons notamment interroger chaque recrutement. Concernant l’investissement, nous souhaitons maintenir un niveau d’investissement élevé, 1,8 milliard d’euros jusqu’en 2029. Mais la question se pose aussi, avec des projets peut-être moins coûteux. Notre souhait est d’avoir le moins d’impact possible sur les acteurs locaux, notamment le tissu associatif. »
Le budget de Rennes Métropole sera présenté le 30 janvier 2025. Le brouillard se dissipera-t-il d’ici là ?