Reportage
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Datant des années 1960, une tour emblématique du quartier populaire de Caucriauville, à l’ouest du port de Seine-Maritime, est sur le point de bénéficier d’une totale « régénération ».
Rénovation, économies d’énergie, écologie… A l’occasion de la consultation internationale « Quartiers de demain » visant à améliorer le cadre de vie des habitants de dix territoires pilotes, retour sur quelques projets conçus comme des laboratoires expérimentaux.
On ne la voit qu’à des kilomètres à la ronde. Une tour de 16 étages, abritant 126 appartements T3 et T4, surmontée d’un réservoir contenant plusieurs dizaines de milliers de tonnes d’eau et plantée au milieu de la plaine de Caucriauville. A l’ouest du Havre (Seine-Maritime), cette ville-dortoir a été construite à partir de rien dans les années 1960 pour loger des personnes laissées sans abri par les bombardements alliés, mais aussi des rapatriés des territoires colonisés et des ouvriers de l’usine Renault de Sandouville, inaugurée en 1964. Pour l’instant, difficile d’imaginer que, dans quelques années, la tour Réservoir sera un modèle de logement pour l’avenir !
“Lorsque le château d’eau a été rempli pour la première fois, le bâtiment a coulé de 75 centimètres”, » précise Jérôme Jacq, directeur de la stratégie et des offres chez Logeo Seine, le bailleur social normand. En visitant la tour avec ses balcons squattés par les pigeons et les appartements vidés de leurs habitants (seules cinq familles ont choisi de rester, les autres ont été relogées temporairement ou définitivement selon leur choix), il remonte le -. « Pourtant, à l’arrivée des premiers habitants, c’était révolutionnaire : chauffage au sol,