Il était sur le point de fermer fin 2023, mais il est toujours là et compte bien le rester.
Suite à la démission des anciens administrateurs en novembre 2023, un nouveau bureau composé de quatre membres s’est porté volontaire pour prendre les rênes du centre socioculturel Souché, en pleine crise en décembre 2023. «C’est une grande équipe. Ils veillent les uns sur les autres.rapporte Marion Athiel, directrice du centre socioculturel, en poste depuis avril 2024. “Pour moi, c’était une montagne”confie Yveline Appéré, présidente du conseil d’administration. « Au début, elle voulait juste aider, à la fin elle s’est retrouvée présidente. » s’amuse Marion Athiel.
Aujourd’hui, la structure compte 14 salariés. « L’équipe est revenue progressivement à - plein. Nous avons fait en sorte de remplacer les absences »indique Marion Athiel.
Le soutien réaffirmé de la Caf
Même si elle a réussi à réduire ses déficits et à optimiser certaines dépenses, l’association doit disposer de trois mois de trésorerie en réserve pour stabiliser ses finances. “Nous n’en sommes pas encore là”indique le réalisateur. Les deux principaux financeurs de la structure restent la Caisse d’allocations familiales (Caf) des Deux-Sèvres et la Ville, qui versent toutes deux une somme d’environ 130 000 €. Au total, le budget du centre se situe entre 320 000 et 350 000 €. Des projets sont en perspective pour améliorer les locaux.
Depuis la crise, le centre socioculturel est resté ouvert pour accueillir les enfants et une partie des activités pour les familles. Le centre de loisirs concentre une partie de ses efforts sur l’accueil des enfants, source de revenus. Ils continuent d’être accueillis le mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires. « Nous faisons appel à des animateurs en CDD pour les mercredis et jours fériés et également des stagiaires Bafa », indique Marion Athiel.
Signe évident de l’essor du centre, la Caf a validé le renouvellement de son agrément après la présentation d’un projet social prévu sur deux ans au lieu de quatre, au sein duquel on retrouve la co-écriture d’un projet écologique et solidaire avec les habitants.
Encouragez les bénévoles
Pour maintenir le cap, le CSC compte également sur l’implication des bénévoles, tant dans la participation aux actions que dans leur développement. « Les résidents ne voulaient pas que le centre ferme, alors ils se sont impliqués. » expliquent le président et le directeur. Les bénévoles ont par exemple organisé un vide-grenier de A à Z. Les habitants ont également lancé l’initiative de créer un jardin. « Ce qui nous intéresse, c’est que les habitants de Souché puissent venir à nos activités », commente le réalisateur.
Parallèlement, le centre socioculturel continue de développer des partenariats avec le comité de quartier, les écoles primaires, les Ehpad, etc. Il a également fait appel au mécénat de compétences et bénéficie des services d’un salarié MAIF en préretraite.
Une aventure qui n’est pas de tout repos, mais Yveline Appéré reste motivée. «Je ne le regrette pas. C’est une expérience très enrichissante, notamment sur le plan humain. »dit-elle. « Elle le fait avec passion. C’est fou ce qu’ils ont fait. C’est sympa car ça donne des exemples”conclut la réalisatrice Marion Athiel.