Par
Matthieu Girard
Publié le
19 décembre 2024 à 15h20
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L’avenir du Palais Fontette n’était pas à l’ordre du jour du conseil municipal de lundi 16 décembre 2024, mais le sujet a tout de même été abordé par certains élus de la Ville de Caen (Calvados). Il faut dire que le projet d’y installer un hôtel de luxe n’avance pas beaucoup…Explications.
“Le montage est complexe”
Lundi dernier, les conseillers municipaux ont débattu des orientations budgétaires pour l’année 2025. Comme de coutume, les élus de l’opposition sont libres d’aborder un sujet de leur choix en préambule. Membre du groupe Citoyens de Caen, Laurence Maunoury est intervenue sur la réhabilitation de l’ancien palais de justice.
Le bâtiment du XVIIIe siècle, situé place Fontette, à deux pas de l’Hôtel de Ville, est désaffecté depuis 2015. Il est censé abriter un hôtel de luxe 4 étoiles, et un nouveau centre de congrès doté d’un auditorium de 519 chambres. lieux. Ce projet d’envergure, initié en 2019, est estimé à 63 millions d’euros. Et comme celui du marché gourmand de la place de République, ça s’éternise…
Le montage est complexe : un bail emphytéotique de 99 ans pour le palais et la vente de l’ancien tribunal pour enfants au prix de 100 000 euros, malgré une estimation de 620 000 euros. Depuis, cinq années se sont écoulées et le conseil municipal a déjà voté deux prolongations des promesses.
Les recours en question
Problème : le représentant de la minorité communale comprend que le porteur du projet, la société luxembourgeoise Luminare Invest Management, serait « incapable de le financer », car il serait dans une « situation difficile ». Entre--, la Ville dépense depuis cinq ans « 50 000 € de frais annuels de sécurité »« elle a donc déjà dépensé 250 000 € à ce titre ».
À l’heure où il faut économiser sur tout, nous pensons qu’il est - de revenir sur les promesses faites à cet investisseur défaillant et de trouver un partenaire capable de mener à bien le projet dans des délais raisonnables.
C’est l’ancien maire, Joël Bruneau, devenu depuis adjoint, qui a répondu, sans détour, que « si le projet n’avance pas », c’est parce qu’il y a constamment des « recours » pour s’y opposer. « Cela n’a rien à voir avec la santé supposée d’une entreprise. »
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