Certains venaient du Portugal, d’autres d’Allemagne. Le public a commencé à se rassembler par dizaines dans la nuit, jeudi 19 décembre, devant le tribunal d’Avignon (Vaucluse), pour assister à l’issue du procès pour viol de Mazan. Après trois jours de délibéré, le verdict doit être prononcé à partir de 9h30, mais « pourrait être retardé d’une demi-journée, voire d’une journée »au terme d’un procès historique, selon le président du tribunal. Dominique Pélicot, principal accusé dans ce procès, est poursuivi pour avoir drogué, violé et fait violer son épouse, Gisèle Pelicot, par 50 hommes. Suivez notre diffusion en direct.
Gisèle Pelicot a applaudi. Elle est arrivée au tribunal vers 9h10, après ses enfants, annonçant qu’elle prendrait la parole après le verdict. Elle a été accueillie par des militantes féministes rassemblées devant les portes, qui avaient auparavant scandé des messages comme “violeurs, on vous voit” à l’arrivée des accusés et de leurs proches.
Des députés dans le public. Les députés écologistes Sandrine Rousseau et Marie-Charlotte Garin, mais aussi le député LFI du Vaucluse Raphaël Arnault seront au tribunal d’Avignon pour l’annonce du verdict, a appris franceinfo de sources concordantes.
Une ultime audience à la durée incertaine. Lors de l’énumération des peines prononcées contre chaque accusé, le tribunal pénal doit motiver sa décision. Le président peut décider de donner lecture des motifs à l’audience ou simplement déclarer qu’il les met à la disposition des avocats. S’il les lit un par un, le verdict peut durer toute la journée.
Des peines de quatre à vingt ans de prison sont requises. Au cours d’un réquisitoire de trois jours, le parquet a rappelé les deux circonstances aggravantes des faits de viol ou de tentative de viol, reprochés aux 50 coaccusés de Dominique Pelicot : la rencontre et la soumission chimique. La peine maximale a été demandée contre le principal accusé, soit vingt ans de réclusion criminelle. Si ces réquisitions sont suivies par les cinq magistrats professionnels, tous les accusés iront en prison après l’annonce du verdict, les procureurs généraux ayant systématiquement demandé un mandat de dépôt.
Quelque 180 médias accrédités pour l’événement. Parmi eux, 86 sont des étrangers, précise le parquet. Quatre salles de diffusion « avec une capacité totale d’accueil d’environ 150 places ont été mises en place »a précisé le parquet dans son communiqué envoyé mercredi. La salle d’audience accueille, outre les accusés et leurs avocats, un important contingent de forces de l’ordre. Les deux bancs et quelques chaises habituellement réservées aux journalistes seront tous pris. Seulement quatre médias – AFP, Provence, The Dauphiné Libéré et franceinfo – pourra y accéder et se chargera de relayer ce qui s’y passe. Notre journaliste Juliette Campion est sur place.