Pour le suspense, la Ligue 1, ses spectateurs autant que ceux qui tirent les ficelles, l’anticipation autour de ce Monaco-PSG était grande, et beaucoup auraient aimé voir les hommes d’Adi Hutter renverser Paris. Mais les années passent et se ressemblent et au final c’est souvent le club de la capitale qui finit par gagner.
L’année dernière, c’est avant la rencontre en Principauté, le 1er mars à l’occasion de la 24e journée (0-0), que Luis Enrique avait noté que le titre était quasiment acquis et qu’il pouvait préparer l’après Mbappé. A cette époque, le champion de France comptait 13 points d’avance sur l’ASM et onze sur Brest.
De toute évidence, le championnat n’est pas à un stade aussi avancé, mais le schéma implacable semble se répéter. Victorieux contre Monaco (4-2) en match avancé de la 16e journée mercredi soir, après avoir mené, le PSG compte dix points d’avance sur son adversaire du jour et sur Marseille. Avec encore un match bien sûr. Mais après avoir respectivement passé 4 et 3 pions sur la pelouse de ses poursuivants, difficile d’imaginer qui sur le long terme tiendra tête à cette équipe.
Un sentiment vite tempéré par Luis Enrique. « Est-ce que le titre est en cours de lecture ? Non, absolument pas. Nous avions 5 points d’avance il y a deux jours. Reste Marseille et Monaco est un très bon rival”, a déclaré l’entraîneur parisien.
« Le titre ? Il est encore tôt »
Evidemment, le discours n’est qu’une façade et par peur de paraître prétentieux, le technicien espagnol ne dira pas à voix haute ce que tout le monde pense tranquillement. Mais la mécanique est en marche et c’est Marquinhos et ses douze années au club qui en parlent le mieux. « Le titre ? Il est encore tôt, il y a beaucoup de choses qui peuvent arriver mais c’est un objectif très important pour le club et ça fait mal quand on ne le gagne pas. Pour le gagner, il faut des matchs comme celui-ci : gagner ces confrontations directes. Quand on est champion, on ne se rend pas compte de l’importance de ces matches mais quand on les perd, on se rend compte à quel point cela fait une différence. »
Le capitaine brésilien est en tout cas content de la dynamique actuelle : « Je pense qu’à chaque match, on essaie d’envoyer des signaux forts, de montrer qu’on est là, forts et qu’on prend des points importants. En ce moment, c’est un signal fort pour nous, pour notre confiance et quand les autres regardent Paris qui ne perd pas, c’est dur pour eux. On a vécu cette situation avec Monaco il y a quelques années (lors de la saison 2016-2017) lorsque Kylian (Mbappé) y évoluait. Et quand on a vu qu’il n’avait pas perdu, c’était dur pour nous.
Vers des matchs tous les trois jours à partir de mi-janvier
Que pourrait-il arriver pour que le chemin vers un treizième titre de champion soit semé d’embûches ? Un calendrier qui pourrait charger ? En cas de qualification dimanche à Lens pour les 32es de finale de la Coupe de France, puis pour les barrages de la Ligue des champions, le PSG enchaînera en effet tous les trois jours à partir de mi-janvier jusqu’à la trêve internationale de mars. « Non. Nous ne sommes qu’à la moitié de la saison, il reste encore beaucoup de matchs à jouer. Jusqu’à la fin, ce n’est pas fini”, a déclaré Gonçalo Ramos.
Côté monégasque, on voulait encore croire que le titre de champion n’était pas à gagner mais on a facilement admis que Monaco ne contrôlait plus grand chose. « Je ne sais pas si le championnat est terminé. Il faut en tout cas féliciter le PSG. Nous avons dix points de retard. Je ne sais pas si c’est fini. Tout dépend du PSG », a concédé l’entraîneur monégasque Adi Hutter.
« Le championnat est-il plié ? Non. Il reste 18 jours après la trêve. Mais pas seulement pour nous, pour toutes les équipes de France ce sera difficile. Paris est une très bonne équipe avec beaucoup de joueurs internationaux. Nous avons encore encaissé quatre buts aujourd’hui (mercredi), c’est difficile contre des équipes comme celle-là”, a poursuivi Embolo. Mais à un peu la moitié du championnat, le PSG semble être le seul à avoir une dynamique de champion.