Trois ex-salariés attaquent les prud’hommes
La direction observée par la Ville de Cannes est vivement dénoncée par d’anciens salariés qui s’en prennent à l’association des prud’hommes.
« Depuis les changements de présidence et de direction en mai et octobre 2023, les salariés dénoncent une direction qualifiée de toxique et désorganisée, entraînant des licenciements abusifs et des pertes d’emplois évitables »indique Solidaires 06, par la voix de son secrétaire Guillaume Delavaud, qui défend les anciens salariés.
« En février 2024, un collectif de salariés en retard de paiement, représentant six des dix salariés, a tenté d’alerter le Conseil d’administration, le CSE et la Ville de Cannes, principal financeur. À ce jour, leurs appels à l’aide restent ignorés.
Solidaires 06 met en avant un « climat managérial délétère »: « Les salariés décrivent un environnement marqué par des accusations infondées, des rumeurs malveillantes et le dénigrement public, des retards dans le traitement des subventions clés, affectant gravement le fonctionnement de l’association, des violations du droit du travail, des obstacles au bon fonctionnement comptable, comme le retrait des banques. accès au chef comptable et à l’assistant de direction, etc.
Une plainte au tribunal de commerce
Qui sont les ex-salariés concernés ? Le premier est assistant de direction, « licenciée pour incapacité après avoir été empêchée d’exercer son travail, qui attend toujours un entretien préalable à son licenciement, sa lettre de licenciement, ses documents de fin de contrat ainsi que son indemnité et le versement des indemnités journalières de retraite versées à l’employeur ».
Le deuxième employé est un coordonnateur d’actions jeunesse (20 ans d’ancienneté) « licenciée pour faute grave en août 2024 sous prétexte d’absence de diplôme validé en 2002. Elle n’a reçu ses documents obligatoires de fin de contrat qu’en décembre 2024, alors qu’ils sont datés du mois d’août, et n’a pas reçu tous des prestations de retraite dues depuis août 2024.
Une chef comptable avec 40 ans d’ancienneté a pour sa part été “reconnue inapte après un accident du travail en 2024. Elle attend actuellement plus de 100 000 euros d’indemnités, de congés payés et d’heures dues, et n’a aucun revenu faute d’avoir reçu les documents obligatoires de fin de contrat”.
Le prestataire chargé de la communication depuis janvier 2023 a, de son côté, déposé une demande auprès du tribunal de commerce. Elle reproche à C’Picaud d’avoir été « retourné sans préavis en août 2024 » et attends “toujours près de 4 000 euros impayés”.