L’entourage de Justin Trudeau lui présente les différentes options possibles

Le premier ministre Justin Trudeau réfléchit à ses options après la démission surprise de Chrystia Freeland lundi, qui a entraîné une multiplication des appels en faveur de sa démission.

Mme Freeland a démissionné de son poste de ministre des Finances le jour même où elle devait présenter l’énoncé économique de l’automne de son gouvernement et quelques jours seulement après que M. Trudeau a annoncé qu’il s’apprêtait à lui retirer le portefeuille des Finances.

La décision de M. Trudeau semble avoir eu l’effet inverse de celui attendu : des appels à la démission du premier ministre ont surgi, notamment de la part de plusieurs députés libéraux, du chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, et de la rédaction de quotidiens influents.

Lors d’une réunion d’urgence du caucus libéral lundi soir, M. Trudeau a promis qu’il tiendrait compte des conseils qui lui seraient donnés.

Une source libérale proche du dossier a confirmé à La Presse canadienne que le premier ministre Trudeau réfléchit aux prochaines étapes avec son entourage. Ces réflexions incluent la question de savoir s’il doit rester au pouvoir ou démissionner.

M. Trudeau a annulé ses entrevues de fin d’année avec les médias et il n’a pas encore évoqué publiquement le départ de Mme Freeland.

Les deux tiers (67 %) des répondants à un sondage Abacus Data pensent que Justin Trudeau devrait démissionner, 19 % pensent qu’il devrait rester et 14 % ne savent pas.

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Position précaire

Le chef libéral résiste depuis plus d’un an aux appels à son départ. Toutefois, si la situation actuelle devait le faire changer d’avis, quelques options s’offrent à lui : démissionner immédiatement ou rester en fonction jusqu’à ce qu’un nouveau leader soit choisi.

Les deux options nécessiteraient probablement une courte prorogation du Parlement pour une brève course à la direction.

Une autre source libérale proche de M. Trudeau, qui ne fait pas partie du gouvernement, a déclaré que l’équipe du premier ministre tentait de fonctionner de manière à affirmer qu’il continue à diriger.

La décision de Chrystia Freeland a érodé une grande partie de la confiance des membres du caucus qui se sont plaints plus tôt cet automne du traitement réservé aux députés.a déclaré l’ancien employé libéral Greg MacEachern.

Quelles que soient les mesures qu’ils prendront aujourd’hui, elles seront semées d’embûches, car le contrôle de ces décisions sera d’autant plus rigoureux après ce que beaucoup considèrent comme une erreur.il a ajouté.

Entrevue avec Eddie Goldenberg, ancien conseiller politique principal de Jean Chrétien

Limiter les dégâts

S’il décide de rester, M. Trudeau devra limiter les dégâts au sein de son caucus – certains suggèrent qu’au moins un tiers des députés libéraux souhaitent désormais qu’il parte.

Mercredi, le député du Nouveau-Brunswick Wayne Long, qui a été l’un des premiers à demander la démission de M. Trudeau, a écrit à l’ensemble du caucus pour appelerembarrassant le mauvaise gestion de la démission de Mme Freeland. Il a critiqué le chaos et l’insularité au sein de l’entourage du Premier ministre.

La Chambre des communes est maintenant en vacances, ce qui donne au premier ministre quelques semaines pour décider quoi faire avant le retour des députés à Ottawa le 27 janvier.

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Le premier ministre Justin Trudeau prononce une allocution lors de la fête nationale du caucus à Ottawa, le 17 décembre 2024.

Photo : (Spencer Colby/La Presse Canadienne)

Mardi soir, M. Trudeau a pris la parole lors de la fête de fin d’année du caucus libéral national à Ottawa, à laquelle était présente Mme Freeland. Il a indirectement évoqué les événements de lundi, affirmant que les jours précédents avaient été mouvementés.

Ça n’a pas été facile, et c’est pourquoi je suis si heureux de te voira-t-il déclaré, comparant les libéraux à un grande famille.

Comme la plupart des familles, nous avons parfois des disputes pendant les vacances. Mais bien sûr, comme la plupart des familles, nous trouvons un moyen de régler ce problème.

Le départ de Freeland est survenu le jour même où le ministre du Logement, Sean Fraser, a annoncé qu’il ne se présenterait pas aux prochaines élections, invoquant des raisons familiales.

Un haut fonctionnaire du gouvernement, qui n’était pas autorisé à discuter publiquement de la question, a indiqué que le député torontois Nathaniel Erskine-Smith était envisagé pour remplacer M. Fraser au Logement lors d’un prochain remaniement ministériel.

Actuellement, plusieurs ministres occupent un double emploi, gérant plusieurs ministères, tandis qu’une série d’autres ont publiquement déclaré qu’ils prévoyaient de ne pas se présenter à nouveau.

Neuf des ministres libéraux qui quitteront le cabinet Trudeau lors des prochaines élections fédérales.

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Depuis l’été 2024, neuf ministres ont annoncé qu’ils quittaient le cabinet Trudeau ou qu’ils ne se présentaient pas aux prochaines élections fédérales.

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Les nouveaux ministres, dont celui qui obtiendra le rôle crucial de la Sécurité publique, actuellement occupé par Dominic LeBlanc, devront connaître leur portefeuille d’ici le 20 janvier, date à laquelle Donald Trump deviendra officiellement président des États-Unis.

 
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