Le ministre Champagne ne voulait pas des Finances

Le ministre Champagne ne voulait pas des Finances
Le ministre Champagne ne voulait pas des Finances

Le ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne a tourné le dos lundi à la possibilité de devenir ministre des Finances, selon des informations obtenues par - et CBC.

À la suite du départ retentissant de Chrystia Freeland quelques heures avant le dépôt de son énoncé économique lundi, des conversations ont eu lieu en coulisses pour trouver rapidement un successeur à la ministre démissionnaire.

Selon nos sources, François-Philippe Champagne était pressenti pour remplacer Mme Freeland, notamment parce qu’il figurait le prochain sur la liste de succession préétablie par un décret courant en Conseil des ministres.

Une source au cabinet du premier ministre indique qu’aucune offre formelle n’a été présentée à M. Champagne. Le ministre aurait rapidement fait savoir, de manière proactive, qu’il ne souhaitait pas remplacer la ministre Freeland, qui s’apprêtait à déposer un énoncé économique qui contenait un déficit de 62 milliards de dollars pour 2023-2034 et de 48 milliards de dollars pour 2024-2025.

Le ministre Champagne aurait plutôt exprimé sa préférence pour demeurer à son poste à l’Industrie, indiquant qu’il lui restait encore beaucoup de travail à accomplir.

C’est finalement le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, qui a hérité du poste de ministre des Finances. Selon nos informations, il conservera la responsabilité du dossier frontalier, mais ses fonctions de ministre de la Sécurité publique seront bientôt confiées à quelqu’un d’autre.

Un remaniement ministériel est attendu à Ottawa et pourrait avoir lieu dès cette semaine.

Premier ministre Justin Trudeau.

Photo : La Presse Canadienne / Spencer Colby

Appels à la démission

Le Premier ministre et sa garde rapprochée étaient en retraite fermée toute la journée de mercredi. Justin Trudeau a eu des conversations avec plusieurs de ses ministres alors qu’il réfléchit à son futur plan d’action.

Parallèlement, de nouvelles voix libérales s’élèvent pour réclamer sa démission. Le député libéral du Yukon, Brendan Hanley, croit Justin Trudeau doit partir son poste de Premier ministre. Je ne vois pas comment il peut tenir le coup en tant que leader» laissa tomber M. Hanley.

La députée de Fredericton, Jenica Atwin, réclame également le départ de Justin Trudeau. Elle a fait savoir qu’elle ne serait pas candidate libérale aux prochaines élections s’il demeure chef.

Ces nouvelles voix s’ajoutent à celle de l’ancien chef de cabinet de Jean Chrétien, Eddie Goldenberg, qui insiste sur le fait que Justin Trudeau doit partir, pour le bien de son parti et celui du pays.

À tort ou à raison, les Canadiens veulent un nouveau premier ministre. Pas nécessairement un nouveau parti, mais un nouveau Premier ministre.

Une citation de Eddie Goldenberg, ancien chef de cabinet de Jean Chrétien

À ses yeux, l’exécutif du Parti libéral peut donner aux députés le mandat de choisir un nouveau chef d’urgence, plutôt que d’organiser une course à la direction, où le nouveau chef serait choisi par les membres du parti.

Je trouve important, avec l’arrivée de Donald Trump, d’avoir en place d’ici fin janvier un nouveau Premier ministre qui saura tenir tête au présidentestime M. Goldenberg, soulignant que Chrystia Freeland serait la mieux placée pour jouer ce rôle.

Pourtant, dans les rangs libéraux, il y a encore des élus qui défendent Justin Trudeau. Le député libéral de Sudbury, Marc Serré, a réitéré sa confiance envers le premier ministre. Même son de cloche pour son collègue d’Ottawa-Centre, Yasir Naqvi. Pour ma communauté, il est important d’avoir un gouvernement du Canada très fort.

Il a toujours le feu sacréa ajouté le ministre de l’Immigration, Marc Miller. Le Premier ministre considère que les deux prochains mois seront critiques pour notre pays. Mon sentiment est qu’il va rester. Mais il doit d’abord digérer ce qui s’est passé cette semaine» argumenta-t-il.

Les prochains jours seront cruciaux pour Justin Trudeau. Il doit peser son avenir personnel et celui de son parti alors qu’il s’apprête à former un nouveau conseil des ministres prêt à affronter Donald Trump.

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