l’essentiel
Stéphanie Guiraud-Chaumeil, la maire, a annoncé lundi soir en conseil municipal, au 1er janvier, la population de référence de la ville sera de 50 605 habitants selon l’Insee.
C’est historique. Selon les chiffres de l’Insee, la population de référence de la ville sera de 50 605 habitants au 1er janvier. Elle n’avait jamais atteint ce seuil dans son histoire.
Cela fait une dizaine d’années que la ville culmine à environ 49 000 habitants, ce qui suscite quelques commentaires. « Il ne faut pas toujours faire confiance à la petite musique. Les chiffres sont la seule réponse valable. C’est imparable. souligne la maire Stéphanie Guiraud-Chaumeil, pour qui cet aménagement reflète « une dynamique et une attractivité exceptionnelles de la ville ». « C’est une belle reconnaissance. Nous commençons à voir les fruits de notre travail. La dynamique d’une ville ne se crée pas en quelques mois », commente-t-elle. Plus que celle des élus, le maire souhaite voir dans cette « douce mélodie la reconnaissance du travail de tous les Albigeois. Un travail de partenariat à long terme ».
L’augmentation de la population est liée au solde migratoire, le taux de mortalité (12,9%) étant supérieur à celui de la natalité (8,7%). Ce chiffre démontre donc l’attractivité de la ville. Classée par l’UNESCO, proche de Toulouse grâce à l’autoroute, Albi séduit pour sa qualité de vie : espaces verts, densité des équipements sportifs, offre culturelle importante, présence de services publics, accès aux soins, attractivité commerciale, dynamique du marché de l’emploi, sécurité… « Les gens trouvent un cadre de vie qui leur convient », souligne le maire, qui n’oublie pas de rappeler qu’« Albi est une ville centrale au sein d’une Agglomération cohérente et dynamique ».
Les derniers chiffres de l’immobilier soutiennent cette tendance. Albi est la ville du Tarn qui souffre le moins de la crise. Tout comme ceux de la démographie scolaire. Si les effectifs diminuent, c’est moins que dans le reste du département. Ce qui montre, selon le maire, que des familles s’installent dans la ville.
Dans les années à venir, ce chiffre devrait continuer à augmenter. Les visiteurs comme les habitants ne peuvent que constater la bonne santé du bâtiment dans la ville. Le logement émerge partout. Rien que sur l’avenue Gambetta, plusieurs centaines ont été ou sont en cours de construction. Dans les quartiers ouest, de nouveaux lotissements voient le jour. En centre-ville, 150 logements ont été rénovés grâce à l’opération cœur de ville.
Mais pas de panique, Albi ne veut pas devenir une mégalopole. « L’idée, c’est de rester à la taille qui est la nôtre », assure Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Avec une recherche permanente d’équilibre (comme entre hébergement touristique et résidentiel) et en cohérence avec l’identité de la ville. « Pour une ville, c’est important de se développer, mais il faut maintenir la qualité de vie », ajoute-t-elle. Cette croissance sera donc « raisonnable et consciente ».
46 162 habitants en 1975
Dans l’histoire, Albi a toujours évolué par période. Au début de la Troisième République, le chef-lieu ne compte que 17 469 habitants. Il dépassait les 25 000 avant la Première Guerre mondiale, pour atteindre 34 000 à la fin de la Seconde. En 1975, elle comptait 46 162 habitants. A partir de cette date, les changements sont moins importants. Mais toujours en croissance, jusqu’à dépasser les 50 000 habitants 50 ans plus tard.
Au niveau organisationnel communal, dépasser 50 000 a des conséquences. Lors des prochaines élections, le conseil municipal passera de 43 membres à 45. Et la rémunération des élus pourrait être augmentée.