Ce mercredi 18 décembre 2024, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant la plateforme courrier de Perpignan Nord, afin de soutenir le secrétaire départemental adjoint de Sud Poste convoqué à un entretien disciplinaire. Selon Sud, la CGT et la CNT, cette procédure, qui pourrait conduire à un licenciement, serait liée à l’activité syndicale du postier.
L’intersyndicale Sud-CGT-CNT de La Poste reste unie dans la tourmente. Ce mercredi, en début d’après-midi, une quarantaine de militants se sont rassemblés devant la plateforme du courrier de Perpignan Nord, avenue de l’Industrie, pour s’opposer à toute sanction contre le secrétaire adjoint de Sud Poste 66, Samuel, convoqué à un entretien disciplinaire.
Il s’agit de la cinquième procédure disciplinaire que La Poste engage contre un syndicaliste en Catalogne depuis le mouvement contre la réforme des retraites. Jusqu’ici, c’est le secrétaire départemental des activités postales CGT, Alexandre Pignon, qui a écopé, en août 2023, de la sanction la plus forte : 24 mois de licenciement sans solde, dont 18 fermes. Samuel, de son côté, avait déjà été licencié pendant trois mois l’été dernier. Il était donc sur la sellette pour la deuxième fois ce mercredi.
« Harcèlement » ou « répression » ?
Selon l’intersyndicale, la direction soupçonne cette fois-ci le postier de “harcèlement de ses supérieurs”. Les organisations représentées continuent de dénoncer un “répression” de l’activité syndicale. « Nous demandons qu’il n’y ait aucune sanction contre Samuel. Cet entretien ne devrait même pas avoir lieu »a lancé l’un des responsables fédéraux de Sud Poste, Olivier Rosay, venu accompagner le militant lors dudit entretien.
« L’enjeu n’est pas de défendre un tel, mais de défendre les libertés syndicales.a de son côté martelé Alexandre Pignon. Ce que la direction n’aime pas, c’est cette unité entre nos syndicats qui perdure dans le -.» Le porte-parole de la CNT, Amapola, est d’accord : « Nous sommes tous concernés. Quand on réprime un collègue syndicaliste, c’est pour donner l’exemple.»
Des militants de Sud Poste de l’Aude, de la Haute-Garonne et du Gers ont également fait le déplacement. « Ce qui arrive à Sam est injuste. » croit l’un d’eux, Gilles, facteur gersois. Aujourd’hui, c’est lui. Demain, ce sera un autre. Nous serons toujours là pour nous soutenir. Nous ne resterons pas silencieux.