La nation huronne-wendat exige que ses entreprises participent à la construction du tramway québécois.
Le grand chef Pierre Picard demande assurance
de CDPQ Infra, qui agit à titre de maître d’œuvre du projet, que les entreprises huronne-wendat obtiendront des contrats.
Le leader autochtone rappelle que le tramway québécois sera déployé sur le territoire ancestral de la Première Nation, et donc qu’il devra être dûment consulté.
Je veux éviter les « oups, on a oublié ». Je ne veux pas de ça, parce que la nation ne le mérite pas
explains Pierre Picard in an interview with Espaces nationaux.
Pierre Picard rappelle que les Premières Nations ont été ignorées à de nombreuses reprises dans la réalisation de projets de ce genre.
Il prend l’exemple de la construction du pont de l’Île d’Orléans, lors de laquelle les préoccupations et les intérêts de développement économique de la nation Wendat ont été ignorés, selon lui.
Il y a eu des précédents partout au Canada, il y a eu des précédents partout au Québec, il y en a eu aussi malheureusement pour la nation Wendat
dit le grand chef.
Je veux éviter cela à tout prix.
Pierre Picard a été élu grand chef de Wendake le 25 octobre 2024.
Photo : - / LOUIS-SIMON LAPOINTE
Une rencontre est également prévue en janvier entre les dirigeants de CDPQ Infra et le grand patron, qui dit voir une ouverture de la part du chargé de projet.
Je veillerai à ce que nos préoccupations archéologiques et économiques soient non seulement prises en compte, mais aussi certainement prioritaires dans le déploiement de ce projet.
explique Pierre Picard.
L’élu wendat précise qu’il est trop tôt pour déterminer quelles entreprises huronne-wendat pourraient être impliquées dans la construction du tramway et comment elles pourraient le faire.
Est-ce que des entreprises privées ou wendat seront sollicitées pour la construction ? Est-ce que ce sera dans le commerce de détail ? Est-ce que ce sera en termes de bâtiment, de transport, de construction ? Nous ne sommes pas capables aujourd’hui d’évaluer ni les besoins ni les exigences
il explique.
De son côté, CDPQ Infra assure par écrit que les canaux de communication avec la nation huronne-wendat sont ouverts.
Dans le cadre de l’aménagement et de la construction du TramCité, nous restons et resterons attentifs aux attentes des collectivités pour que le projet profite à tous.
assure Michelle Lamarche, directrice, relations médias et contenu numérique chez CDPQ Infra.
Au moment de publier ces lignes, le ministère des Transports n’avait pas répondu à nos questions.