Les tarifs de fourniture de chaleur et de froid via les réseaux thermiques structurants des Services Industriels de Genève (SIG) sont désormais connus. Le prix moyen sera compris entre 18 et 22 cents le kilowattheure (kWh), inférieur à celui des pompes à chaleur.
Le prix moyen sera de 18 cents/kWh pour l’énergie chaude produite par GeniTerre et de 22 cents/kWh pour celle, chaude ou froide, provenant de GeniLac. Le consommateur peut opter pour 50%, 80% ou 100% renouvelable. “Ces prix se situent dans la moyenne suisse”, a déclaré mercredi aux médias Céline Gauderlot, directrice des finances de SIG, après leur validation par le Conseil d’Etat.
Ces prix sont volontairement inférieurs à ceux des pompes à chaleur, seule alternative possible en raison de l’interdiction d’installer de nouvelles chaudières au fioul ou au gaz à Genève. “Les propriétaires seront obligés de se connecter à ces réseaux”, a souligné le président de la SIG, Robert Cramer. A moins qu’ils n’aient une solution plus écologique.
En 2022, les Genevois ont accepté de donner à SIG le monopole du déploiement et de l’exploitation de réseaux thermiques structurants, qui fournissent une énergie entièrement renouvelable et locale. «C’est le plus grand potentiel du canton pour atteindre ses objectifs d’indépendance climatique et énergétique», a rappelé le conseiller d’Etat Antonio Hodgers, en charge du Département territorial.
« Un défi invraisemblable »
D’ici 2050, les réseaux thermiques structurels alimenteront 6’800 bâtiments et couvriront plus de la moitié des besoins en chaleur du canton avec de l’énergie entièrement renouvelable. La SIG prévoit d’avoir déployé 250 kilomètres de réseau d’ici fin 2030, contre 168 kilomètres en 2023. Pour des raisons de rentabilité, seules les zones les plus denses seront desservies.
De grands projets vont donc s’ouvrir en milieu urbain. « Ils seront très visibles. Ce sera un défi incroyable», a souligné M. Cramer. Un défi en termes de coordination avec les communes, qui en profiteront pour planter des arbres et installer des revêtements insonorisants, mais aussi en termes d’information de la population. “Il faudra être le plus efficace possible et finir dans les -”, a-t-il insisté.