Ce mercredi 18 décembre 2024, à l’occasion de la Journée internationale des migrants, entre 150 et 200 personnes ont défilé en fin de journée à Perpignan, pour réclamer notamment la régularisation des sans-papiers ou la fermeture des centres de rétention.
« L’immigration n’est pas le problème. Faire croire cela, c’est accroître la violence et les inégalités. C’est cacher les vraies causes et s’éloigner des solutions : la justice et l’égalité. Pour la trentaine d’organisations politiques, syndicales et associatives de gauche qui ont appelé à manifester à Perpignan à l’occasion de la Journée internationale des migrants, c’est une évidence.
Ce mercredi soir, ils étaient entre 150 et 200 à défiler dans les rues du centre-ville, entre la préfecture et la mairie. À la lumière des torches distribuées pour l’occasion et derrière une banderole proclamant : « Bienvenue aux migrants. Votre maison est notre maison.
Affirmons notre humanité
Une fois le cortège arrivé devant la mairie, Josie Boucher, de l’Association de solidarité avec tous les immigrés (Asti), a rappelé les revendications communes à toutes les organisations signataires de l’appel. A savoir : la régularisation des sans-papiers, la fermeture des centres de détention, assimilés à « prisons pour étrangers »l’accès pour tous à la santé et à l’école, ou encore l’abrogation de plusieurs lois sur l’immigration, dont notamment la loi Darmanin. « Face au racisme et aux inégalités, affirmons notre humanité »» a notamment scandé le porte-parole.
Outre les militants, quelques migrants ont également rejoint le cortège. Comme Rodney, 31 ans, réfugié politique du Congo Brazzaville, où il a travaillé jusqu’en 2021 comme administrateur culturel dans un centre d’art contemporain. “Quand j’ai commencé à chercher du travail dans mon domaine, on m’a fait comprendre que même si j’avais des compétences, je ne connaissais pas le fonctionnement de l’administration française”il raconte. C’est pourquoi le jeune trentenaire a décidé de suivre, en plus des diplômes qu’il détenait déjà, une licence de gestion de projets culturels en France. Tout en travaillant simultanément dans un fast-food et en tant qu’indépendant dans le secteur social.