« Le Monde » rapporte neuf Français qui « auraient accepté l’accord » proposé par les gens du Kremlin. Le ministre des Affaires étrangères démissionnaire a réagi ce mercredi 18 décembre à « cette ingérence numérique étrangère ».
La Russie tente de manipuler les influenceurs des pays européens, dont la France, a dénoncé ce mercredi 18 décembre le ministre français des Affaires étrangères démissionnaire Jean-Noël Barrot, appelant « Les créateurs de contenus et leurs abonnés doivent être extrêmement vigilants face à ces menaces qui pèsent sur notre débat public. » « La France est ciblée par plusieurs types d’interférences numériques étrangères » a déclaré Jean-Noël Barrot lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
« Les modes opératoires déployés sont variés et évoluent fréquemment. Élections récentes en Moldavie, en Roumanie, ont par exemple illustré le recours massif aux influenceurs sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter, pour perturber le vote, il a ajouté. Et nous disposons d’éléments qui confirment que la Russie tente également de manipuler les influenceurs d’autres pays européens, dont la France.»
«Enquêtes en cours»
Informations de Monde a rapporté mercredi que des milliers d’influenceurs, dont des Français, avaient été approchés par des proches du Kremlin pour diffuser de la propagande pro-russe. Selon le quotidien, qui cite “une source au sein des services de renseignement français”, plus de 2 000 producteurs de contenus européens ont été contactés. “Une vingtaine d’entre eux, dont neuf Français, auraient accepté le deal”, écrit le monde. « Des enquêtes sont en cours et nous appelons les créateurs de contenus, comme leurs abonnés, à la plus grande vigilance face à ces menaces qui pèsent sur notre débat public. » a également déclaré Jean-Noël Barrot.
« Et dans ce domaine, il faut être déterminé, garder son sang-froid. Nous devons comprendre la menace. « Construisez un front uni et choisissez les bons outils pour répondre » il a également réagi, précisant que la France a renforcé ses outils « pour détecter et caractériser les interférences numériques ».
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