Les prévisions macroéconomiques optimistes de l’OCDE pour le Maroc

Les prévisions macroéconomiques optimistes de l’OCDE pour le Maroc
Les prévisions macroéconomiques optimistes de l’OCDE pour le Maroc

Les prévisions duOCDE pour le Royaume du Maroc ont été publiés au cours de ce mois de décembre dans le cadre de la publication des prévisions économiques de l’OCDE. “Cela montre l’importance du Maroc pour l’organisation, étant l’un des rares pays africains à disposer de ces prévisions économiques très suivies”, déclare Ahmed Khalid Benomar, chef de projet de l’OCDE au ministère de l’Economie et des Finances. Le Maroc fait désormais partie des pays couverts par ces prévisions, réservées en détail aux pays membres de l’OCDE et aux grandes économies mondiales. Ce qui montre l’importance du Maroc pour l’organisation, étant l’un des rares pays africains à disposer de ces prévisions économiques très suivies.

Un moteur économique en pleine transformation

Les dernières prévisions de l’OCDE confirment la dynamique positive de l’économie marocaine. Selon l’organisation dans son dernier Focus sur le Maroc, « Panorama de l’économie marocaine », la croissance du PIB réel devrait atteindre 4,1% en 2025 avant de se stabiliser à 3,8% en 2026. Cette performance s’appuie sur plusieurs facteurs clés, à commencer par les ménages. consommation : « Malgré la sécheresse actuelle, la hausse de la consommation privée devrait s’accélérer, tirée par la hausse des revenus réels », indique le document. L’année 2026 devrait être soutenue par l’augmentation des revenus, l’expansion des programmes d’assistance sociale et la reprise attendue de la production agricole après plusieurs années de sécheresse.

L’investissement constitue un autre levier majeur de croissance. « Les investissements visant à améliorer les infrastructures structurantes et hydrauliques du pays, ainsi que les nouvelles incitations à l’investissement, devraient favoriser la formation de capitaux publics et privés », souligne Ahmed Khalid Benomar. Rappelons que le Maroc mise notamment sur le développement des énergies renouvelables, avec l’objectif ambitieux de porter leur part à 52% du mix électrique d’ici 2030.

Autre secteur stratégique, l’industrie automobile continue de monter en puissance. Avec une production prévue pour atteindre 700.000 véhicules, le secteur soutiendra de manière significative les exportations marocaines, souligne Ahmed Khalid Benomar. Le Maroc s’est imposé comme une plateforme industrielle compétitive, attirant des géants mondiaux comme Renault, Stellantis et Boeing. Le tourisme, poids lourd traditionnel de l’économie marocaine, affiche également une bonne dynamique. Le pays a accueilli un nombre record de 14,6 millions de visiteurs en 2023, confirmant son attractivité et la pertinence de sa stratégie touristique.

Des réformes économiques ambitieuses

Pour accompagner cette dynamique de croissance, le Maroc a engagé d’importantes réformes structurelles. Le rapport de l’OCDE met en avant plusieurs mesures clés, à commencer par la réduction progressive des subventions, notamment sur le gaz butane. Cette décision courageuse vise à rationaliser les dépenses publiques tout en ménageant des marges de manœuvre pour financer l’expansion des programmes sociaux. Sur le plan monétaire, le Maroc s’oriente vers une politique plus flexible. “La politique monétaire devrait continuer à être assouplie, tout en surveillant de près l’évolution des prix pendant le processus de réduction des subventions”, a indiqué l’OCDE.

Le gouvernement devrait mettre en œuvre son programme budgétaire d’ici 2027, qui implique un léger resserrement, et renforcer la règle budgétaire ainsi que le cadre des finances publiques. « Les réformes engagées renforcent la visibilité du Maroc sur la scène économique internationale », insiste Ahmed Khalid Benomar. En effet, le Royaume dispose de prévisions économiques détaillées de l’OCDE depuis 2023, un privilège jusqu’ici réservé aux pays membres de l’organisation et aux principales économies mondiales. Cette reconnaissance démontre l’importance croissante du Maroc aux yeux des décideurs économiques internationaux.

Des défis à surmonter

Si les perspectives économiques du Maroc sont globalement favorables, le Royaume est néanmoins confronté à des défis persistants. La sécheresse qui sévit depuis plusieurs années pèse sur les performances du secteur agricole, qui représente près de 14% du PIB et emploie plus de 30% de la population active. Au premier semestre 2024, la valeur ajoutée agricole a chuté de 4%, affectant les revenus des ménages ruraux. Sur le plan extérieur, le Maroc reste exposé aux fluctuations de la conjoncture internationale. Un ralentissement plus marqué que prévu de la croissance dans la zone euro, principal partenaire commercial du Royaume, pourrait ainsi freiner les exportations marocaines. De même, une nouvelle flambée des prix mondiaux de l’énergie et des produits alimentaires raviverait les pressions inflationnistes et pèserait sur le pouvoir d’achat des ménages. Malgré ces aléas, le Maroc aborde l’avenir économique avec confiance et détermination. Comme le résume Ahmed Khalid Benomar, « la résilience du Maroc et ses réformes ambitieuses lui permettent de se positionner comme un acteur clé parmi les économies émergentes suivies par l’OCDE ».

 
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