« Nancy on y habite » : la marque est officiellement née ce jeudi au palais des congrès. Mais pourquoi ? « Tout simplement parce que ça n’existait pas », a osé le vice-président de la Métropole du Grand Nancy, François Werner lors de cette présentation.
Empreint de pragmatisme, il constate : « C’est plutôt une signature, une reconnaissance de territoire. Cela dit, cela ne servirait à rien s’il était simplement soutenu par les institutions. » Indirectement la balle est donc dans le camp de la présente assemblée et de ses intervenants venus du monde public, privé, de l’entrepreneuriat, de la recherche ou de la santé pour faire vivre cette nouvelle signalétique.
Selon les intervenants, c’est une évidence : le Grand Nancy brille plus par son « savoir-faire » que par son « savoir-faire ». Qui sait que Nancy est le premier centre de formation d’ingénieurs en France, qu’il y a 130 start-up via les incubateurs présents dans la Métropole, quand l’Alsace entière en compte 160, qu’enfin le retour du nucléaire en France apporterait 600 nouveaux emplois d’ici 10 ans pour Fives Nordon basé à Nancy ? Liste non exhaustive…
Un bassin de 500 000 habitants
Ainsi, la signature « Nancy on y habite » se veut plus englobante que les limites administratives de Nancy ou même de sa Métropole. Il s’agit bien d’une entité pour un territoire qui intègre les intercommunalités comme le rappelait le géographe Martin Vanier.
« Avec 20 communes et 257 500 habitants, vous avez ici la plus petite Métropole au niveau national, qui doit construire avec ses voisines. Intégrer les plus proches serait politiquement douloureux et sans doute la voie la moins efficace en termes de politique publique, mais Nancy a une influence qui s’étend jusqu’au sud de la Lorraine, jusqu’à Saint-Dié-des-Vosges, quand le nord de la Lorraine est aspiré. au Luxembourg. La zone d’attractivité de Nancy, comme une agglomération, représente ainsi 500 000 personnes. »
« Nancy on y habite » est ainsi l’expression de la volonté d’attirer de nouveaux investisseurs, d’implanter durablement des talents et des entreprises, et surtout des start-up incubées dans la région mais développées ailleurs. Car les principales raisons identifiées à ces exodes seraient le manque d’attractivité du bassin nancéen, notamment pour son offre foncière et ses liaisons de transport. La réouverture récente de la ligne ferroviaire Nancy-Lyon est donc un bon signe.
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Plus encore, le maire de Nancy et président du Grand Nancy, Mathieu Klein, commençait à imaginer « un éventuel accord avec l’aéroport de Luxembourg afin d’ouvrir une ligne ferroviaire le reliant à Nancy car il n’y a pas de plus grande lutte que l’accessibilité au territoire ». .» Dans ce grand décloisonnement, l’existence d’un chemin lorrain construit non pas sur la concurrence mais sur la complémentarité de Nancy et Metz serait aussi tout sauf une économie.