La réduction des heures d’ouverture à certains endroits permettra à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) d’utiliser ses employés « plus efficacement » en les plaçant aux points d’entrée les plus achalandés, affirme le porte-parole, Luke Reimer.
« Des mesures temporaires visant à sécuriser les passages frontaliers pendant les heures de fermeture » sont mises en place, précise le porte-parole, tandis qu’Ottawa travaille à « des solutions plus permanentes ».
Les changements ont été déterminés les douanes et la protection des frontières des États-Unis, « pour améliorer la sécurité globale des deux pays ». Désormais, les douanes des deux côtés de la frontière ouvriront et fermeront aux mêmes heures.
« Cet alignement permettra aux deux pays de renvoyer vers l’autre pays les voyageurs et les marchandises non admissibles, ce qui est plus difficile lorsqu’un côté de la frontière est fermé tandis que l’autre reste ouvert », explique Luke Reimer, de l’ASFC.
Ces postes de douane ne traitent en moyenne que deux voitures ou camions commerciaux ou moins par heure, pendant les périodes où ils ne seront plus opérationnels. D’autres passages frontaliers resteront disponibles à moins de 50 km de ceux qui seront fermés.
Fini les « routes non surveillées »
Avec sa longueur de 8 891 km, dont 813 au Québec, la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis est la plus longue au monde. Les postes frontières fermés deviendront des « routes non surveillées », c’est-à-dire des passages sans contrôle permanent.
Le passage illégal de personnes et de marchandises à la frontière est un enjeu depuis plusieurs années, comme l’explique ici cette vidéo tournée par Les Coops plus tôt cet été. (Journaliste : Marie-Christine Bouchard | Vidéaste : Maxime Picard | Production et montage : Mòrag Bélisle)
La surveillance des postes frontaliers fermés sera déléguée à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui dispose d’un plan d’urgence à travers le pays pour trouver les policiers nécessaires pour patrouiller la frontière.
Au Canada, les agents de la GRC patrouillent à la frontière, tandis que les agents des services frontaliers ne travaillent qu’aux postes frontaliers. Aux États-Unis, les agents des douanes et de la protection des frontières font les deux.
1,3 milliard à dépenser, comment ?
Cette décision de fermer plusieurs postes de douane la nuit est maintenue même si le Le gouvernement fédéral a promis de dépenser 1,3 milliard de dollars sur six ans pour renforcer la sécurité des frontières. L’énoncé économique de lundi fournit peu de détails sur la façon dont cet argent sera dépensé.
Le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a déclaré en novembre que le gouvernement mettrait en œuvre des améliorations à la sécurité des frontières avant l’investiture du nouveau président américain Donald Trump, le 20 janvier.
Le ministre LeBlanc, qui a également pris la barre des Finances cette semaine, après la démission de Chrystia Freeland, s’est également engagé à fournir à la GRC et à l’ASFC des drones et des hélicoptères supplémentaires.
Il manque toutefois actuellement entre 2 000 et 3 000 agents de première ligne à l’Agence des services frontaliers, selon le Syndicat canadien des douanes et de l’immigration.
-Avec des informations de La Presse Canadienne
