Les deux Carcassonnais sont revenus avec 510 g d’herbe de cannabis achetées à Perpignan lorsqu’ils ont refusé le contrôle douanier

Le 16 octobre 2024, Ken Lofti est condamné à trois ans de prison par le tribunal correctionnel de Carcassonne, pour son rôle de complice dans un trafic de drogue entre la Belgique et l’Aude. Avec un autre Carcassonnais, on s’en souvient, ils avaient ramené du plat pays près de 6 kg de cocaïne et 2 kg de drogues de synthèse, en janvier 2023.

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Ce mercredi 18 décembre 2024, c’est une nouvelle fois devant ce même tribunal que ce Carcassonnais de 29 ans s’est retrouvé, pour répondre de l’acquisition et du transport de 510 g d’herbe de cannabis, mais aussi d’un refus d’obtempérer. un contrôle douanier, suivi d’une course-poursuite sur l’autoroute A61 à 200 km/h. Ce 2 mars 2021 entre Perpignan et Carcassonne, il était alors au volant d’un véhicule Volkswagen Golf avec comme passager son cousin Hiliès, un Carcassonnais de 38 ans. Il a également été convoqué aujourd’hui devant le tribunal, mais retenu par ses obligations professionnelles, il s’est fait représenter par son avocat. Le jour des faits, peu avant 18 heures, c’est près de Lézignan-Corbières que la douane de Narbonne a voulu procéder à un contrôle de la voiture suspecte.

Je l’ai collecté uniquement pour ma consommation, pas pour le trafic.

Malgré les alertes sonores et lumineuses déclenchées, le véhicule soupçonné de transport de stupéfiants a poursuivi sa route. Avant de ralentir un bref instant pour pouvoir jeter un sac plastique, et de repartir à grande vitesse. Les fuyards sont ainsi à 200 km/h sur l’A61 malgré des zones de travaux, puis empruntent la rampe Carcassonne Est avant de pulvériser la barrière de péage. Sur le périphérique de Carcassonne, le conducteur de la Golf continuera de prendre tous les risques, allant jusqu’à arracher le rétroviseur d’un autre véhicule. La Golf se retrouvera à proximité de la commune de Grazailles, sans ses occupants… Qui ne seront entendus qu’une semaine plus tard, après s’être rendus au commissariat. Dans le sac plastique récupéré, on retrouvera pas moins de 510 g d’herbe de cannabis, avec un produit affichant un taux de THC de 14 %.

Devant le tribunal, Ken Lofti a reconnu l’acquisition et le transport d’herbe de cannabis, qu’il dit avoir achetée dans une ruelle de Perpignan : « J’avais de l’argent sur moi pour la voiture que j’allais acheter là-bas, mais le vendeur ne s’est pas présenté au point de rendez-vous fixé. Mon cousin était allé manger et l’occasion était perdue. Un gars m’a sollicité et je lui ai dit que je le récupérais pour ma propre consommation, pas pour le trafic. » Concernant le refus d’obtempérer, le prévenu explique “J’ai paniqué et j’ai pris la mauvaise décision… J’espérais n’avoir tué ni blessé personne”. Du côté d’Hiliès, on apprend qu’il conteste les faits d’acquisition et de transport de stupéfiants. Il raconte qu’il ignorait que son cousin allait acheter de l’herbe de cannabis, même s’il l’a senti à son retour de Perpignan.

Au parquet, son représentant a requis la relaxe pour l’acquisition de stupéfiants accusé d’Hiliès, mais six mois de prison (révisables) pour le transport. Pour son cousin, une peine de vingt-quatre mois de prison, dont douze avec sursis avec mise à l’épreuve, a été requise, avec l’annulation de son permis de conduire. Pour la défense d’Hiliès, M^e Hichem Laredj a plaidé pour la libération de son client, « qui n’est pas responsable de ce dont on l’accuse… » Dans l’intérêt de Ken Lofty, M^e Victor Font a plaidé pour une peine entièrement accompagnée d’un sursis probatoire, « afin de prendre en compte les perspectives de sortie de mon client ». A l’issue de son délibéré, le tribunal a acquitté Hiliès du chef de transport de drogue, et l’a condamné à 180 jours-amende de 5 euros pour le reste. Ken Lofti s’en est tiré avec deux ans de prison, avec sursis pendant deux ans, et l’annulation de son permis de conduire.