Où vivent les 37 millions de Marocains, et sous quels toits ?

Où vivent les 37 millions de Marocains, et sous quels toits ?
Où vivent les 37 millions de Marocains, et sous quels toits ?

Selon les résultats du RGPH 2024, la population légale de notre pays s’élève à 36 828 330 habitants au 1er septembre 2024. Par rapport au recensement de 2014, le nombre de la population a augmenté de 2 980 088 personnes, traduisant un taux de croissance annuel moyen de 0,85. %, nettement inférieur au taux de 1,25% enregistré entre 2004 et 2014.

Cette augmentation démographique est principalement tirée par la dynamique de la population urbaine, qui est passée de 20.432.439 habitants en 2014 à 23.110.108 en 2024, enregistrant un taux de croissance annuel moyen de 1,24%. Dans le même -, la population rurale a connu une croissance modérée, passant de 13.415.803 personnes en 2014 à 13.718.222 en 2024, avec un taux de croissance annuel moyen de 0,22%.

Les dynamiques démographiques observées entre 2014 et 2024 sont principalement tirées par les régions de l’axe Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kenitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, d’une part, et par les régions de Marrakech-Safi et Souss – Massa par contre. Ces régions contribuent à hauteur de 86,2% à la croissance démographique globale et ont des taux de croissance annuels moyens qui dépassent la moyenne nationale au cours de cette même période.

En termes d’urbanisation, le poids de la population résidant en zone urbaine a atteint 62,8% en 2024, contre 60,4% en 2014. Ce taux d’urbanisation est particulièrement élevé dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra (92,4%), Dakhla- Oued Ed-Dahab (80,4%), Casablanca-Settat (73,3%) et Rabat-Salé-Kénitra (70,7%). En revanche, les taux les plus bas se retrouvent dans les régions de Marrakech-Safi (46,0%) et Drâa-Tafilalet (36,7%).

La répartition spatiale de la population révèle que 71,2% des habitants sont concentrés dans cinq régions comptant chacune plus de quatre millions d’habitants. La région Casablanca-Settat arrive en tête, avec 7,689 millions d’habitants, suivie de Rabat-Salé-Kénitra, avec 5,133 millions, de Marrakech-Safi, avec 4,892 millions, de Fès-Meknès avec 4,468 millions, et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, avec 4,030 millions. million. Le reste de la population est réparti entre les autres régions, avec des effectifs allant de 3,020 millions pour Souss-Massa à 219,965 pour Dakhla-Oued Ed-Dahab.

La répartition des ménages urbains en 2024 selon le type de logement occupé montre que 65,4% résident dans des maisons marocaines modernes, suivies des appartements6 (24,4%), des maisons marocaines traditionnelles (2,6%), des villas (2,7%). Par rapport à 2014, ces proportions étaient respectivement de l’ordre de 65%, 17,5%, 5,5% et 4,5%.

Concernant les logements sociaux ou bidonvilles en milieu urbain, leur proportion est passée de 5,2% en 2014 à 3,3% en 2024. De même, la proportion d’habitats de type rural ou local non destinés à l’habitation est passée de 2,4% en 2014 à 1,7% en 2024. En milieu rural, la part des logements de type rural (logement en pisé ou en plein) a diminué de 64,1% en 2014 pour atteindre 53,3% en 2024 au profit des logements modernes de type maison marocaine dont la proportion est passée de 25,9% à 37,6%.

En 2024, la répartition des ménages urbains par région et type de logement occupé montre que la proportion d’habitats basiques ou bidonvilles est plus importante dans les régions de Casablanca-Settat (7,6%), Fès-Meknès (2,9%), Rabat-Salé. -Kénitra (2,7%), Laâyoune-Sakia El Hamra (2,5%) et Marrakech-Safi (2,2%). Dans les autres régions, cette incidence d’habitat insalubre varie de 0,2% dans la région de Guelmim-Oued Noun à 1,5% dans celle de Béni Mellal-Khénifra.

Sur un autre plan, cette fois par rapport aux services de base, le RGPH démontre que la proportion de foyers disposant de l’électricité s’élève à 97,1% en 2024, contre 91,6% en 2014. Durant la même période, cette proportion est passée de 95,2% à 98,7%. en milieu urbain et de 84,6% à 93,8% en milieu rural. Concernant l’eau potable, la part des ménages raccordés au réseau d’eau potable est passée de 73,0% en 2014 à 82,9% en 2024. Cette hausse est plus marquée en milieu rural, de 37,8% à 54,6%, et tend à se généraliser en milieu urbain, avec un taux de 97,1% en 2024, contre 91,3% en 2014. Concernant les autres points d’eau équipés en eau potable (fontaine, puits, Matfia ou point d’eau), ils sont utilisés par 8,9% des ménages, 23,6% en milieu rural et 1,6% en milieu urbain.

Au niveau régional, les proportions de ménages ruraux raccordés au réseau d’eau potable sont les plus faibles dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (27,5%), Rabat-Salé-Kénitra (31,4%) et Laâyoune. -Sakia El Hamra (36,6%). A l’inverse, les régions de Souss-Massa et Drâa-Tafilalet affichent des taux supérieurs à 86%. Par ailleurs, 93,4% des ménages urbains, en 2024, vivent dans un logement raccordé au réseau d’égouts, contre 88,2% en 2014, tandis que 4,6% disposent de fosses septiques, contre 9,6% dix ans plus tôt. En milieu rural, les fosses septiques et les puisards représentent le principal mode d’évacuation des eaux usées, avec 70,3% en 2024 contre 70,5% en 2014.

On le voit, pour avoir une toiture décente, il y a encore beaucoup de progrès à faire…

Hz

Partagez cet article :

Pour aller plus loin

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le Groupe Estille lève 1,8 M€ pour renforcer son impact en Occident
NEXT un bus de la RATP percute le restaurant du chef Thierry Marx