Le premier ministre Justin Trudeau ne se laissera pas ronger par la laine advenant l’imposition par les États-Unis de tarifs douaniers de 25 % sur les produits importés du Canada. Que le nouveau président américain Donald Trump tienne cela pour acquis !
En effet, face à la menace de surtaxer de 25 % les produits en provenance du Canada, le gouvernement Trudeau appliquera « le principe de réciprocité » dans les partenariats commerciaux. C’est écrit noir sur blanc dans la mise à jour budgétaire de lundi, l’Énoncé économique de l’automne.
1. LA FERMETÉ DU PASSÉ DE TRUDEAU COMME GARANTIE DE L’AVENIR ?
Pour être plus précis, et ferme à la fois, le gouvernement Trudeau rappelle dans sa Mise à jour les mesures de rétorsion qu’il avait mises en place en réponse aux droits imposés en 2018 par Donald Trump en vertu de l’article 232 par les États-Unis sur l’acier et l’aluminium. .
Je cite : « En 2018, lorsque les États-Unis ont imposé une surtaxe sur les importations d’acier et d’aluminium canadiens, le Canada a riposté en imposant des droits « dollar pour dollar » sur des importations d’une valeur de 16,6 milliards de dollars d’acier, d’aluminium et d’autres produits américains. Après 12 mois, les États-Unis ont levé les droits imposés sur les produits canadiens.
Pour le gouvernement Trudeau, cela prouve que le Canada a déjà démontré dans le passé « qu’il défendrait ses entreprises et sa main-d’œuvre en protégeant énergiquement l’intérêt national ».
2. SA FERMETÉ ENVERS LA CHINE, UNE AUTRE PREUVE ?
Pour montrer sa fermeté, le gouvernement Trudeau rappelle qu’il a récemment imposé des surtaxes sur les importations chinoises afin de protéger le marché nord-américain de la surcapacité et de l’offre excédentaire.
« Lorsque les partenaires commerciaux du Canada choisissent de livrer une concurrence déloyale », indique la mise à jour, « le gouvernement interviendra pour défendre les travailleurs et les entreprises canadiennes. »
Voici les mesures exceptionnelles qu’il a prises en réponse à « la menace extraordinaire posée par la concurrence déloyale sur le marché de la Chine » pour les secteurs manufacturiers essentiels du Canada et l’industrie des véhicules électriques :
- Imposer une surtaxe de 100 % sur tous les véhicules électriques (VE) produits en Chine, depuis le 1est octobre. Cette surtaxe vise notamment les voitures particulières, les camions, les bus ainsi que les camionnettes électriques et certains modèles hybrides.
- Imposer une surtaxe de 25 % sur les importations de produits en acier et en aluminium en provenance de Chine, à compter du 22 octobre.
3. QU’EST-CE QUE TRUDEAU ATTEND DES GOUVERNEMENTS ÉTRANGERS ?
Dans la Mise à jour, le gouvernement libéral affirme que les travailleurs et les entreprises canadiens ont également le droit de s’attendre à un traitement équitable lorsqu’ils font des affaires à l’étranger.
« Les partenaires commerciaux du Canada devraient accorder aux entreprises canadiennes le même accès dont bénéficient leurs entreprises au Canada.
Désormais, précise le gouvernement, « la réciprocité constituera une exigence » pour toutes les dépenses et politiques fédérales. Cela s’appliquera en particulier aux dépenses d’infrastructure au niveau infranational, aux incitations fiscales à l’investissement, aux subventions et contributions, aux mesures sanitaires et phytosanitaires, aux restrictions d’investissement et aux exigences en matière de propriété intellectuelle.
Selon le gouvernement Trudeau, l’adoption de politiques d’approvisionnement réciproques uniformisera les règles du jeu pour les travailleurs et les entreprises canadiennes. Les entreprises canadiennes méritent d’être traitées équitablement.
Avis à tous les chefs d’État : « Si certains pays adoptent des pratiques discriminatoires à l’égard des entreprises canadiennes, ils ne doivent pas s’attendre à ce que leurs entreprises bénéficient d’un meilleur accès aux opportunités d’affaires au Canada que celui qu’ils « accordent aux entreprises canadiennes ».
Période!