Un enjeu majeur réside dans le partage des infrastructures entre opérateurs, les investissements nécessaires étant colossaux, s’inquiète Défi . Le Qatar a dépensé 20 milliards de dollars pour ses infrastructures télécoms lors de la dernière Coupe du monde, donnant une idée de l’ampleur de la tâche. L’Agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT) est désormais sous pression pour lancer l’appel d’offres 5G. Des discussions sont en cours avec des géants du secteur comme Huawei, Nokia et Ericsson, ainsi qu’avec des opérateurs marocains.
L’urgence est réelle. Le cahier des charges de la Coupe du monde nécessite l’accélération de nombreux projets, dont l’attribution de licences 5G, dès cette année. Hicham Chiguer, président de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (AUSIM), estime que la 5G fera son apparition dans le royaume en 2025. Le Maroc pourrait alors devenir le premier pays africain à adopter cette technologie.
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La 5G promet des débits jusqu’à dix fois supérieurs à la 4G, réduisant par exemple le - de téléchargement d’un film haute définition à seulement 20 minutes. Au-delà de la vitesse, c’est sa capacité à gérer des volumes massifs de données qui constitue une avancée majeure. La 5G est présentée comme la technologie clé de l’Internet des objets, un monde où les équipements connectés interagissent sans intervention humaine.
Toutefois, le déploiement de la 5G dépend de la généralisation de la fibre optique, encore limitée au Maroc. Un retard impliquant notamment un cadre réglementaire jugé trop rigide.
La loi sur les télécommunications n’a pas prévu l’arrivée des opérateurs d’infrastructures. « Ce cadre rigide empêche le partage et la mutualisation de ces infrastructures », explique Défi. Les acteurs publics comme l’ONCF, l’ONEE et l’ADM disposent de réseaux de fibre optique sous-exploités qu’ils ne peuvent commercialiser auprès d’autres opérateurs. L’ONCF dispose par exemple d’un réseau de 2 700 km de fibre optique, dont 70 % restent inutilisés.
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