Des orientations budgétaires au menu du conseil métropolitain

Des orientations budgétaires au menu du conseil métropolitain
Des orientations budgétaires au menu du conseil métropolitain

C’est la période de Noël et avec elle vient le - des discussions autour des grandes orientations budgétaires des communautés. Un moment toujours très attendu puisqu’il détermine le cap, la vision, les priorités d’une majorité. Sauf que cette année, la saveur est très particulière. Un peu plus dur que d’habitude. L’exercice budgétaire – déjà pas simple – devient plus « une complexité formidable » quand il doit être effectué « sans boussole nationale dans l’incertitude économique la plus périlleuse »indique Thierry Hory, vice-président de l’Eurométropole de Metz, en charge des finances qui a dû s’en tenir à l’exercice lors du conseil métropolitain de lundi 16 décembre.

Alors quel que soit l’hémicycle, les doigts pointent vers le même coupable : l’État. On dit de lui qu’il est “irresponsable”on fustige certains pour être sympathisants, d’autres pour avoir participé à cette grande mascarade en censurant le gouvernement comme opposition… Mais on est d’accord sur un point : les communautés restent dans ce contexte « le pôle de stabilité pour nos concitoyens ».

On se recentre donc sur la situation dans la métropole de Metz. « La stagnation des recettes couplée à l’augmentation des dépenses imposent de la prudence pour préserver nos équilibres, d’autant qu’il est impossible de dire à ce stade ce que contiendra la prochaine loi de finances »intervient Thierry Hory. Cependant, la majorité métropolitaine a un objectif clair : « Préserver l’autofinancement sans recourir à des augmentations d’impôts, optimiser le fonctionnement de l’institution en maîtrisant les dépenses tout en préservant la qualité du service à la population » et prévoit un prêt de cinq millions d’euros pour financer la montée en puissance de ces investissements.

Politiques superflues

Encore faut-il qu’ils soient unanimes, ce qui n’est évidemment pas le cas. Leader du groupe Uni (opposition de gauche), Jérémy Roques ouvre le débat en dénonçant « austérité locale ». « Nous avons les moyens de faire autrement en supprimant les politiques inutiles. Hasard, nouvelle majoration de 400 000 euros pour la Serpentine, dont le budget ne cesse de glisser, atteignant désormais près de 5,5 millions d’euros au global entre la Ville et la métropole. » Il allonge la liste des dépenses inutiles en matière de vidéosurveillance, de communication, de navettes fluviales. Et ils ont préféré une meilleure prise en charge de la jeunesse et de la précarité. « Nous le savons déjà [la mission locale] devra faire face à une réduction des financements de l’État. Sera-t-il comme annoncé lors de son assemblée générale à hauteur de 150 000 euros, soit l’équivalent de 3,5 équivalents - plein ? » alerte de son côté, Danielle Bori.

Une phrase du rapport d’orientation budgétaire capte particulièrement l’intérêt de Françoise Grolet. «Cette situation nous oblige à nous recentrer sur nos compétences.» L’élu du Rassemblement National ajoute : « Vous dites qu’il faut se recentrer… Quel aveu que vous vous soyez dispersés dans des domaines qui ne sont pas de notre ressort avec des créations d’emplois supplémentaires chaque année, jusqu’à la récente décision de créer un service de coopération internationale bien au-delà des relations transfrontalières qui ont une portée considérable. intérêt évident pour notre territoire […] Cet appétit insatiable de toucher à tout peut permettre de promouvoir des projets sur le territoire, je ne le désapprouve pas d’autant plus que l’Etat abdique sa responsabilité en matière d’aménagement du territoire mais combien de fois ai-je prévenu que lorsque la métropole débordait de compétences, ils mettaient à rude épreuve notre budget et aujourd’hui la cigale se retrouve très démunie. »

François Grosdidier de répondre en s’adressant à ses deux oppositions. « Les finances publiques sont en crise et on est très souvent dans le déni. Je vous ai vu exiger toujours plus de dépenses et refuser toujours plus de revenus. Monsieur Roques, vous êtes dans vos obsessions, vous parlez d’austérité. Nous ne sommes pas dans l’austérité. Je ne sais pas si Madame Grolet, comme vous, a eu des problèmes avec les serpents quand vous étiez petite ou si vous êtes tombée à l’eau pour vous traumatiser à ce point, mais vous avez la même obsession contre la Serpentine et les navettes fluviales. On verra la rue Serpenoise avant et après et il faudra nous dire si pour cette rue qui est la vitrine de la métropole, il fallait vraiment rester comme avant. » Au sujet des dépenses utiles, il prend l’exemple d’un « Une simple nuit blanche qui coûte initialement 350 000 euros et se termine à 750 000 euros pour notre collectivité. »

Le président revient sur le cumul de compétences, en s’adressant cette fois à Françoise Grolet. « Vous ne soutenez pas la coopération décentralisée qui, dans la mesure où elle est décentralisée, fait partie de nos compétences. On peut s’intéresser à ce qui se passe dans le reste du monde même si on a des difficultés. Quand on voit encore ce qui vient de se passer à Mayotte, je suis consterné que vous considériez comme un luxe de vouloir lutter contre le réchauffement climatique »… l’élu proposant quelques minutes plus tôt de ralentir « les engagements coûteux d’une écologie punitive ».

 
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