L’accès à l’usine Genral Electric de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, est bloqué depuis vendredi 13 décembre. La direction refuse de négocier tant que le blocage n’est pas levé.
Les essentiels du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Annoncé le 19 septembre, le plan de restructuration de Ge Vernova, filiale du groupe américain General Electric, prévoit la suppression de 360 postes sur ses sites de Montoir-de-Bretagne et de Nantes/Saint-Herblain, en Loire-Atlantique.
Les salariés de l’usine de Montoir bloquent l’accès à leur usine depuis vendredi 13 décembre. Des blocs de béton ont été installés aux entrées et sorties des poids lourds ainsi qu’à certains Des « emplacements stratégiques » de l’usine pour « bloquer les flux internes », a affirmé la CGT.
« Lundi matin, la direction a convoqué les déléguées syndicales pour discuter de la situation. » ont annoncé les syndicats dans un communiqué commun CGT/CFE-CGC publié lundi soir, “Ils ont affirmé avoir obtenu des avancées du groupe sur l’emploi et les mesures sociales et qu’ils avaient encore des discussions pour obtenir des avancées supplémentaires sur certaines mesures de soutien.”
En revanche, selon les syndicats, la direction refuse de négocier jusqu’à la levée du blocus, menaçant de mettre fin aux négociations et d’adopter «le plan unilatéralement aux conditions initiales».
Contactée par nos confrères de l’AFP, la direction du site n’a pas confirmé cette information, assurant avoir reconnu « plein droit des salariés de manifester ».
« Nous sommes déterminés à continuer à faire preuve de transparence et à engager le dialogue avec toutes les parties prenantes, dans le cadre de la procédure d’information-consultation en cours avec les représentants locaux du personnel », a ajouté la direction.
Ce mardi matin, les syndicats indiquent que le blocage est toujours en cours après une tentative de la direction d’évacuer l’accès au site. Lundi soir, « La direction a mandaté un sous-traitant pour enlever les blocs de béton. Un bloc a été supprimé. S’ensuit un échange avec le directeur du site qui suspend l’opération de déblocage.
Le plan social concerne 58% des effectifs nantais, soit 220 postes d’ingénieurs et un tiers des emplois, 140 postes, à l’usine de Montoir-de-Bretagne, spécialisée dans la construction de nacelles pour parcs éoliens offshore.
En mars dernier, GE avait déjà confirmé des « aménagements » des effectifs de ses sous-traitants de Montoir-de-Bretagne. “En incluant les postes temporaires supprimés en début d’année, près de 1 000 emplois auront disparu en seulement un an dans cette région, mettant en péril un secteur clé de notre avenir énergétique”affirme la CFE-CGC.
« On a le sentiment d’un immense gaspillage humain et industrielMatthias Tavel, député LFI de Loire-Atlantique, a réagi dès l’annonce du plan social. Nous avons un secteur d’excellence, un secteur dont le pays a besoin pour sa souveraineté, son approvisionnement en électricité dans les années à venir.
Ce mardi 17 décembre, Matthias Tavel a cosigné avec le député LFI de la 3e circonscription de Loire-Atlantique de Ségolène Amiot une lettre adressée au nouveau Premier ministre François Bayrou.
Cette usine d’assemblage de nacelles d’éoliennes maritimes “est l’une des deux seules usines de ce type en France et est donc absolument indispensable au développement de l’éolien maritime dans notre pays, à moins qu’elle ne dépende des importations et ne dégrade encore davantage notre commerce extérieur.”
Les deux députés rappellent avoir alerté « ministres successifs à plusieurs reprises » depuis mars dernier.
« A l’heure où le gouvernement doit confirmer des appels d’offres pour atteindre les objectifs de déploiement de l’éolien maritime fixés par le président de la République (18 GW en 2035, 45 GW en 2050), la décision de supprimer 220 emplois est totalement incompréhensible et inacceptable. »
Il y a urgence puisque les premiers licenciements interviendront début 2025.
Matthias Tavel and Ségolène AmiotCommuniqué du 17 décembre 2024
Les deux députés concluent en demandant au nouveau Premier ministre “l’engagement que (son) gouvernement mobilisera tous les moyens à sa disposition, y compris si nécessaire la nationalisation de l’entreprise, pour assurer la pérennité de ce site, essentiel à l’intérêt et à la souveraineté de la nation, ainsi que la préservation des emplois .
GE Vernova, qui regroupe les activités énergie de General Electric depuis la scission en avril du conglomérat américain, a fabriqué sur son site de Montoir-de-Bretagne les nacelles du parc éolien installé au large de Saint-Nazaire, et travaillé pour le parc éolien. Dogger Bank, Royaume-Uni.
GE Vernova emploie au total 75 000 personnes dans le monde, dont 7 500 en France.
Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv