Dans une chronique politique diffusée mardi 17 décembre, l’édile affirme que sa commune « soutient le principe d’une extension de la maison d’arrêt implantée sur son territoire » et qu’il a « droits fonciers pour permettre la réalisation d’un tel projet ».
Jérôme Viaud répond ainsi au garde des Sceaux démissionnaire, Didier Migaud, qui a notamment attribué le retard dans la création de nouvelles places de prison à l’opposition des élus locaux. ” La mise en œuvre du plan 15 000 (15 000 nouvelles places de prison d’ici 2027) prend beaucoup de retard » avec moins d’un tiers réalisé et une prévision, « si tout va bien », de 6 421 places créées au lieu de 15 000, a déclaré le ministre lors de son audition en novembre par la commission des lois du Sénat. Didier Migaud avait avancé » risques techniques et environnementaux » et explique qu’il était « souvent très difficile de convaincre les élus de nous laisser construire un établissement pénitentiaire sur leur territoire ». ».
Ce n’est pas le cas à Grasse pour Jérôme Viaud, qui écrit dans sa chronique que « l’extension du centre pénitentiaire de Grasse fait même l’objet d’un large consensus politique dans tout le département des Alpes-Maritimes ». » Cette solution a également été proposée au ministre de la Justice en 2021 via une lettre cosignée par Charles Ange Ginésy, président du conseil départemental, Éric Ciotti, adjoint, et Christian Estrosi, maire de Nice. Au vu de ces éléments, on ne peut que déplorer l’absence de prise de décision sur cette question centrale. », a ajouté M. Viaud, qui appelle l’État à donner « un accord favorable à l’extension de la maison d’arrêt de Grasse » et de doter sa commune « les ressources humaines et financières nécessaires à la bonne conduite de ce projet ambitieux ».
Fermeté
Le maire rappelle que Grasse est le chef-lieu d’arrondissement et qu’elle « se positionne (…) comme un maillon essentiel du système judiciaire dans le département ». « Outre la maison d’arrêt, elle dispose également d’un tribunal judiciaire qui abrite plus de 600 avocats. », a-t-il souligné.
Selon la section française de l’Observatoire international des prisons, le quartier pénitentiaire pour hommes du La maison d’arrêt de Grasse accueillait 685 détenus au 1er janvier 2024 (pour une capacité opérationnelle de 543 places). En France, la barre des 80 000 détenus a été dépassée avec 80 130 personnes incarcérées au 1er novembre 2024, pour 62 357 places opérationnelles.
« Face à l’insécurité et au sentiment d’impunité qui frappe nos concitoyens, il est - de réaffirmer la fermeté de notre action. », further assured Jérôme Viaud. “ Cette fermeté doit se traduire par des infrastructures adaptées, une justice qui fonctionne bien et des moyens dédiés qui répondent aux attentes exprimées sur le terrain. Grasse est prête à assumer ses responsabilités dans cet effort national, mais elle ne peut le faire seule ».
Photo d’une : vue de la maison d’arrêt de Grasse ©S.Guiné