Le Danemark a décidé, mardi 17 décembre, de ne pas extrader vers le Japon le militant écologiste Paul Watson, qui sera libéré. Le fondateur de Sea Shepherd s’est dit « content » sur France Inter. «Je m’attendais au pire», confie-t-il.
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“Il est libre, le ministère danois de la Justice vient de nous informer qu’il a rejeté la demande d’extradition” L’avocate de Paul Watson, Julie Stage, a indiqué à l’AFP que le fondateur de l’ONG Sea Shepherd allait pouvoir quitter la prison de Nuuk au Groenland, où il était en détention provisoire depuis près de cinq mois.
Lisez. « Je sors de prison. Il est de bonne humeur. Le président de Sea Shepherd France donne des nouvelles de Paul Watson
Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France, basée en Bretagne, s’est envolée pour le Groenland où elle est allée accueillir Paul Watson à sa sortie de prison, ce mardi 17 décembre.
Le militant écologiste ne savait pas que c’était la décision qui allait être prise et était «préparé au pire“en espérant”le meilleur« . “Finalement ça s’est bien passé, ça a mis du - mais tout s’est bien terminé», a-t-il déclaré au micro de France Inter. Paul Watson était ravi du fait qu’il ait «autorisé à se concentrer sur les actions illégales de chasse à la baleine du Japon« .
Il a dit qu’il voulait rentrer en France.dès que possible“, aller”discuter avec Interpol“avant”continuer à s’opposer à la chasse à la baleine« .
L’Américano-Canadien de 74 ans a été arrêté à Nuuk le 21 juillet 2024, après la relance d’une demande émise par le Japon en 2012, via une notice rouge d’Interpol. Il était alors en route avec son navire, le John Paul DeJoria, pour intercepter un tout nouveau navire-usine baleinier japonais.
Les autorités japonaises l’ont accusé d’être co-responsable des dommages et blessures à bord d’un baleinier japonais en 2010, dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd.
L’arrestation de Paul Watson au Groenland par la police danoise a suscité une vague d’indignation à travers le monde, notamment en Bretagne où il compte de nombreux partisans. Dans certaines communes, comme Languédias ou Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor, des habitants se sont mobilisés en faveur de Paul Watson. Dans un geste symbolique, le conseil municipal de Languédias a voté une motion réclamant la libération du fondateur de Sea Shepherd, et sa naturalisation française. “Je suis ému”a confié ce mardi midi le maire du village, Jérémy Dauphin,“Parce que Paul Watson est l’un des plus grands hommes qui ont passé sa vie à défendre les océans, et il ne pouvait pas être emprisonné.”
Le Danemark a fondé son refus d’extrader le militant écologiste sur «la durée totale de la détention de Paul Franklin Watson à la suite de son arrestation le 21 juillet 2024 et jusqu’à ce qu’un éventuel ordre d’extradition puisse être exécuté, et sur (le) le fait que les faits pour lesquels l’extradition est demandée remontent à plus de 14 ans, comme ainsi que la nature des actes en général »selon la décision danoise consultée par l’AFP.
« Le Japon a tenté de faire taire un homme dont le seul crime était de dénoncer l’illégalité d’un massacre industriel déguisé en recherche scientifique. » a réagi un autre de ses avocats, Me François Zimeray.
Paul Watson « pourra reprendre son action pour le respect de la nature, qui est aussi un combat pour l’humanité et la justice »il a ajouté. “Nous sommes fiers d’avoir mené ce combat juridique et politique aux côtés de ses proches.”