les rodéos sauvages exaspèrent les habitants du sud

les rodéos sauvages exaspèrent les habitants du sud
les rodéos sauvages exaspèrent les habitants du sud

La colère monte. Pendant des mois, voire des années, les mêmes scènes, les mêmes bruits, les mêmes nuisances, les mêmes peurs. Et des habitants qui souffrent des pétarades motorisées, des courses dans les rues transformées en circuits, et craignent qu’un drame finisse par arriver. Le 12 décembre 2024, le conseil de quartier Joué Sud s’est penché sur le sujet des rodéos urbains et ses membres ont décidé d’accélérer la circulation d’une pétition réclamant que cela cesse.

« Ce qui me met en colère, c’est qu’il semble que personne ne s’en soucie. Qu’ils font ce qu’ils veulent pendant que nous, si on oublie un clignotant, on fait la queue”déplore Mathieu, référent voirie et sécurité au conseil de quartier. Une centaine de signatures ont déjà été récoltées et il en souhaiterait cinq fois plus avant de transmettre le tout aux services de la préfecture.

Une accélération post-Covid

Mathieu décrit des scènes qui se répètent chaque week-end. « On voit d’abord des quads et des motos sortir du centre aquatique, ils sont une dizaine, se diriger vers la Douzillère, circulant parfois sur les trottoirs jusqu’au rond-point de Saint-Gatien. Il y a aussi des voitures un peu pourries qui dérapent et font la course, dans la ligne droite devant Saint-Gatien. »il respire, constatant une plus grande fréquence de rodéos » depuis la période Covid. On a appelé la police, on a appelé aussi la mairie. »

Depuis début 2024, les habitants du sud de Joué constatent également des rassemblements réguliers de passionnés de grosses cylindrées dans une station de lavage proche du centre commercial Leclerc sur la route de Monts. Ils se retrouvent, et pas seulement à Joué, sur les réseaux sociaux via des groupes qui dépassent le millier de membres. « Cela a lieu du jeudi au dimanche soircontinues Mathieu. Ils font péter leurs pots d’échappement, il y a des courses le long des Bercelleries. Ça fait un bruit fou, ça ressemble à des tirs de mortier. »

La Ville n’a que son soutien à apporter

Dès février, le gérant du lave-auto avait demandé aux participants aux rassemblements du vendredi et du samedi soir de ne pas avoir de « pas de bruit de moteur, pas de casse (1), pas de dérive (2) » et menacé d’interdire les rassemblements alors que les voisins étaient “dérangé par le bruit”.

Bénédicte Saint-Paul, conseillère municipale et présidente du conseil de quartier, a entendu toutes ces doléances le 12 décembre. « La Ville a pris connaissance de la pétition portée par des habitants et des membres du conseil de quartier. Elle salue cette démarche qui permettra aux forces de l’ordre de mieux prendre conscience de la situation et la mise en place de contrôles plus efficaces pour mettre fin à ces rodéos sauvages, véritables nuisances pour les riverains.réagit la municipalité.

Le pouvoir d’action de la police municipale Jocondienne serait limité, avec pour consigne de laisser le contrôle à la police nationale en la matière. Contactée, la préfecture d’Indre-et-Loire n’avait pas répondu à nos demandes à l’heure où nous rédigeons ces lignes.

(1) Le bruit d’un moteur poussé à grande vitesse alors que le véhicule est à l’arrêt.

(2) Action de faire déraper votre voiture d’un côté ou de l’autre sur l’asphalte.

 
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