La situation de l’emploi au Maroc se détériore et McKinsey & Company ne peut rien y faire. Selon les chiffres révélés mardi 17 décembre par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), le taux de chômage a enregistré une hausse notable au cours de la dernière décennie, passant de 16,2% en 2014 à 21,4% en 2024.
Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats détaillés du recensement général de la population, Chakib Benmoussa, Haut-Commissaire au Plan, a souligné une hausse inquiétante du chômage tant en milieu urbain que rural. Le taux est passé de 19,3% à 21,2% en milieu urbain et de 10,5% à 21,4% en milieu rural au cours de la même période.
Les femmes restent les plus touchées par ce fléau, avec un taux de chômage de 25,9% en 2024, en légère baisse par rapport aux 29,6% de 2014. Les hommes enregistrent un taux plus faible, mais également en augmentation : 20,1% en 2024 contre 12,4% dix ans. il y a.
Une baisse inquiétante du taux d’activité
Outre la hausse du chômage, le HCP souligne une baisse significative du taux d’activité. En 2024, seuls 41,6% des Marocains âgés de 15 ans et plus participent à l’activité économique, contre 47,6% en 2014. Cette baisse touche particulièrement les femmes, dont le taux d’activité est passé de 20,4%. à 16,8%, tandis que celle des hommes est passée de 75,5% à 67,1%.
La répartition entre zones géographiques révèle également des disparités : le taux d’activité en milieu urbain est passé de 49,1% en 2014 à 43,8% en 2024, contre une baisse plus marquée en milieu rural (de 45,1% à 37,6%).
Des différences régionales marquées
Au niveau régional, les taux de chômage les plus élevés en 2024 sont enregistrés dans les régions de Guelmim-Oued Noun (31,5%), de l’Oriental (30,4%), de Béni Mellal-Khénifra (26,8%), de Laâyoune-Sakia El Hamra (26,6%) et Fès-Meknès (23,3%).
Conversely, the lowest rates are found in the regions of Dakhla-Oued Ed-Dahab (10.6%), Casablanca-Settat (18.8%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (19. 6%), Souss-Massa (19.7%) and Rabat-Salé-Kénitra (19.8%).
Ces chiffres reflètent non seulement l’échec du gouvernement d’Aziz Akhannouch mais aussi une détérioration générale du marché du travail et soulignent les défis structurels auxquels le Maroc est confronté en termes de création d’emplois et de lutte contre les inégalités sociales et régionales.