“Cela servira d’exemple”, quatre mois de prison sans aménagement

“Cela servira d’exemple”, quatre mois de prison sans aménagement
“Cela servira d’exemple”, quatre mois de prison sans aménagement

L’accusé a été convoqué le 2 décembre 2024 devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour des violences sur élu, en l’occurrence contre Marc Petit, le 3 juillet.

Marc Petit a été le tout premier maire des Pyrénées-Orientales à être équipé d’un bip anti-agression, après avoir été victime d’une agression armée le 3 juillet 2024. Un système visant à le géolocaliser immédiatement en cas de danger et de déclencher l’intervention de la police qu’il portait encore le 2 décembre. Alors que l’accusé devait répondre de cette affaire devant le tribunal correctionnel de Perpignan.

Le jour des faits, vers 20h30, le maire rentrait chez lui en voiture dans le village, lorsque, dans un virage de la rue du Grenache, un véhicule BMW a été arrêté au milieu de la voie. Marc Petit monte sur le trottoir, s’avance et entend soudain un grand coup de klaxon. Il descend, donne son identité, sort sa carte d’élu et demande au chauffeur de bien vouloir déplacer sa voiture pour ne pas provoquer d’accident. Les insultes fusent, l’automobiliste descend et bouscule le maire. Les habitants sortent de chez eux et sont aussitôt insultés par l’intéressé qui s’en prend presque physiquement à une dame de 75 ans avant l’intervention de l’élu et d’un témoin.

C’est alors que l’accusé part vers sa voiture et revient “avec une bombe anti-émeute lacrymogène avec gâchette”, dit Marc Petit. “Il l’a mis sur ma tempe et a menacé d’appuyer.” La police est alertée, l’agresseur, la voix toujours plus forte, quitte les lieux précipitamment.

«On en a marre d’être l’exutoire de la population»

Lors de l’audience, le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, n’a finalement pas été présent ni représenté. Mais les images et vidéos de l’attaque qui ont permis de l’identifier et qui ont été diffusées, ont probablement marqué les esprits. Son casier portant deux mentions du tribunal pour enfants, il a été condamné, suite aux réquisitions du parquet, à une peine de 4 mois de prison sans aménagement. À cela s’ajoute une interdiction de séjour dans les Pyrénées-Orientales et de possession d’arme pendant 3 ans ainsi que l’annulation de son permis de chasser. Enfin, il devra verser 700 euros de préjudice moral au maire de Claira qui s’était constitué partie civile, via son avocat M.e Frédéric Bonnet, aux côtés de l’Association des maires de (AMF) du 66, représentée par Me Delphine Joubes.

“C’est une réponse satisfaisante.”réagit Marc Petit. « Je remercie vraiment la justice qui a claqué la table. Il y a un côté symbolique et cela servira d’exemple pour éviter que cela ne se reproduise. Parce qu’ils en ont assez de drainer la population. Honnêtement, je n’y croyais pas et cela m’encourage à continuer à faire mon travail.

 
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