Sécuriser la frontière avec les États-Unis coûtera au Canada 1,3 milliard de dollars

Sécuriser la frontière avec les États-Unis coûtera au Canada 1,3 milliard de dollars
Sécuriser la frontière avec les États-Unis coûtera au Canada 1,3 milliard de dollars

Sécuriser la frontière avec les États-Unis pour répondre aux exigences du président élu Donald Trump coûtera 1,3 milliard de dollars sur cinq ans. C’est ce qui ressort de l’annonce du gouvernement Trudeau, qui veut notamment contrecarrer le trafic de fentanyl, renforcer les outils de surveillance de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et accroître la coopération avec les autorités américaines et les provinces.

Ce montant était déjà inclus dans la mise à jour économique d’automne présentée hier à Ottawa par le gouvernement Trudeau.

La lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine passera par le renforcement des équipes d’inspection dans les ports, aux frontières, mais aussi dans les airs, avec l’ajout de drones et d’hélicoptères. Ces appareils pourraient être loués afin de les obtenir plus rapidement. Leur numéro n’a pas été précisé.

Un meilleur partage d’informations permettra aux autorités d’identifier, de surveiller et de travailler avec des partenaires pour intercepter les individus à haut risque.» mentionne le communiqué.

De nouvelles technologies de détection seront également déployées et les sanctions contre les trafiquants seront renforcées. Les amendes contre les banques seront également augmentées en cas de non-respect de la lutte contre le blanchiment d’argent.

Par ailleurs, les agents frontaliers pourront bientôt inspecter dans les ports les marchandises destinées à l’exportation, comme ils le font déjà pour les importations.

Ces investissements, propositions et mesures législatives augmenteront considérablement notre force à la frontière.

Une citation de Dominic LeBlanc, ministre fédéral de la Sécurité publique

C’est gentil toi tour du pôle

Afin de réduire le volume aux frontières et ainsi faciliter le travail des agents frontaliers, il ne sera plus possible d’effectuer le tour du pôle pour renouveler un visa temporaire (études ou travail).

La pratique consiste à quitter le Canada par un point de passage terrestre, sans entrer aux États-Unis, et à demander le renouvellement de son visa aux douaniers canadiens à son retour. Pour les titulaires de permis, cette tactique évite le long processus de demande en ligne ou par formulaire.

Cette pratique utilise des ressources importantes à la frontière, détourne l’attention des agents frontaliers des activités de contrôle et ralentit le trafic transfrontalier.précise le communiqué.

En revanche, Ottawa n’a rien indiqué concernant une violation résultant de l’accord sur les tiers pays sûrs. Actuellement, les personnes qui traversent irrégulièrement les États-Unis vers le Canada et parviennent à passer 14 jours dans le pays sans être détectées obtiennent le droit de demander l’asile. Le gouvernement Trudeau veut se donner les moyens de renvoyer ces personnes dans leur pays d’origine, sans leur permettre de demander l’asile, mais c’est une discussion qu’il faut d’abord avoir avec les Etats-Unis a indiqué le ministre fédéral Marc Miller qui était présent lors de l’annonce. Toute autre voie législative nécessite le consentement du Parlement ; mais ce dernier est dans une situation bloquée depuis plusieurs semaines, a-t-il précisé.

Ministre Marc Miller. (Photo d’archives)

Photo : La Presse Canadienne / PATRICK DOYLE

Contexte politique volatile

Ce plan est présenté dans un contexte politique extrêmement volatile. Il y a trois semaines, le président élu des États-Unis, Donald Trump, a indiqué que des droits de douane de 25 % seraient en vigueur dès son entrée en fonction, jusqu’à ce que le Canada et le Mexique agissent pour garantir que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtez d’envahir notre pays.

Toutefois, les provinces ne s’entendent pas sur la position à adopter. Alors que le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, menace de réduire les exportations d’électricité vers les États-Unis, l’Alberta, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador se disent contre l’idée d’interrompre l’approvisionnement énergétique des États-Unis.

À ces tensions avec les États-Unis s’ajoute le climat instable dans lequel évolue le gouvernement Trudeau depuis que la vice-première ministre et ancienne ministre des Finances, Chrystia Freeland, a claqué la porte du cabinet Trudeau lundi, formulant de vives critiques. contre les tactiques du Cabinet du Premier ministre.

 
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