l’essentiel
Le doyen de la CFDT du Tarn-et-Garonne a eu droit à une magnifique fête d’anniversaire mercredi, au marché de la gare.
Lucien Debaig, doyen de la CFDT du Tarn-et-Garonne, a quasiment le même âge que la CFTC devenue CFDT ! Il est né le 19 décembre 1924, 5 ans après la création de la CFTC, lorsque ses parents, le Béarnais Jacques Debaig et la Montalbanaise Marie-Louise Birou, s’installent dans le quartier Birac à Montauban.
Lucien est un pur autodidacte. Il a fréquenté l’école jusqu’au certificat d’études et en sera dispensé après sa formation militaire à Caylus, il entre comme apprenti mécanicien dans un garage de la rue de l’abbaye à Montauban (garage toujours debout, comme lui !). Il est embauché après la libération de Montauban par les FFI (qui constituent l’état-major à ce moment de l’histoire) le 6 novembre 1944 comme chaudronnier tôlier. Débute une longue carrière au sein de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée) avec des états de service validés à partir du 30 juin 1947. En 1952, il est ouvrier au Service Général et perçoit 131,35 FF par mois. Entre--, il se marie en 1946 avec l’aide du commandant qui lui prête sa compagnie Peugeot 402 pour la cérémonie. Six enfants sont nés de cette union : Marie-Thérèse, l’aînée, également retraitée CFDT, puis Nicole puis Jean-Luc (malheureusement décédé) puis Catherine puis Philippe et enfin Véronique, la seule enfant encore active !). En 1964 (sa vie change tous les 20 ans !) il fait un stage à Bourges et revient à Montauban comme chaudronnier formateur au Ministère de la Défense et en 1973 il a toutes les compétences pour travailler sur tout type de métal, ce qui, dans l’aéronautique , est une aubaine pour son employeur. 1964 est aussi la naissance de la CFDT et il est le premier secrétaire de la section syndicale de Montauban.
En 1980, à l’occasion de la visite du Président de la République Giscard d’Estaing au camp de Caylus, un mât pour les couleurs est installé. A un détail près : sa longueur ne permet pas de le transporter sur place dans son intégralité. C’est donc Lucien qui, sur place, soudera les éléments du mât pour que tout soit prêt le grand jour.
Retraité depuis 1982, toujours indépendant, il fut, entre autres, invité 41 ans après sa retraite à visiter les ateliers dans lesquels il a travaillé presque toute sa vie professionnelle… et a trouvé du changement : machines-outils à commande numérique, appareils dernière génération… et ascenseurs !
Toujours joyeux et invité au Conseil CFDT de décembre de cette année : « Nous viendrons vous chercher. Où est-il? A la gare du marché. Ah, je peux y aller en vélo alors !
A plus tard, Lucien !