Visiblement, les ménages marocains n’ont plus autant d’enfants qu’avant. En effet, selon les résultats définitifs du RGPH2024, le taux de fécondité est en baisse continue depuis 2004. Cette baisse du taux de croissance démographique s’explique principalement par la baisse continue de la fécondité et de l’Indice synthétique de fécondité. (ISF), exprimé en nombre moyen d’enfants par femme, est passé de 2,5 en 2004 à 2,2 en 2014, pour atteindre 1,97 en 2024. Ce niveau de fécondité est désormais inférieur au seuil de remplacement des générations, qui est de 2,1 enfants par femme.
La tendance à la baisse de la fécondité concerne aussi bien les femmes urbaines que rurales. Le nombre moyen d’enfants par femme en milieu urbain est de 1,77 en 2024 contre 2,01 en 2014, tandis qu’en milieu rural il est de 2,37 en 2024 contre 2,55 en 2014. La fécondité varie considérablement selon les régions, reflétant des dynamiques démographiques spatialement différenciées. Les niveaux d’ISF dépassent le seuil de remplacement de la production dans les régions de Drâa-Tafilalet (2,35), Dakhla-Oued Ed-Dahab (2,25), Laâyoune-Sakia El Hamra (2,17) et Marrakech-Safi (2,13). En revanche, le reste des régions affichent des indices de fécondité inférieurs au seuil de remplacement, traduisant une transition démographique avancée, notamment dans les régions de l’Oriental (1,73), du Souss-Massa (1,89) et de Casablanca. -Settat (1,90), Rabat-Salé-Kénitra (1,91) et Béni Mellal-Khénifra (1,95).
Les explications apportées à ce niveau soulignent que la tendance à la baisse de la fécondité reflète des changements dans les comportements matrimoniaux. Bien que l’âge moyen des femmes au premier mariage ait légèrement diminué, passant de 25,7 ans à 24,6 ans, la baisse de la fécondité résulte principalement d’une utilisation plus large des méthodes contraceptives.
Dans ce même contexte, le phénomène de célibat permanent à 55 ans s’est accru, avec un taux de célibataire de 9,4% en 2024 contre 5,9% en 2014. Il reste élevé chez les femmes (11,1%). que chez les hommes (7,6 %), et en milieu urbain (10,3 %) que chez les ruraux (7,6 %).
La baisse de la fécondité intervient également dans un contexte marqué, d’une part, par l’augmentation de la proportion de personnes divorcées âgées de 15 ans et plus, de 2,2% à 3,3% entre 2014 et 2024 pour les deux sexes et de 3,3% à 4,6 % pour les femmes, et, d’autre part, par les répercussions de la pandémie de Covid-19 ayant éventuellement poussé de nombreux couples à reporter leur mariage et leurs projets de mariage. procréation.
Cela signifie-t-il que la société marocaine vieillit de plus en plus ? Les résultats du Recensement révèlent que derrière ces évolutions démographiques, la pyramide des âges enregistre un renversement de tendance marqué, d’une part, par la baisse de la part des jeunes de moins de 15 ans de 28,2% en 2014 à 26,5% en 2024 et la proportion de la population en âge de travailler (15 à 59 ans) de 62,4% en 2014 à 59,7% en 2024 et d’autre part D’autre part, par l’augmentation de la proportion de personnes âgées de 60 ans et plus de 9,4% en 2014 à 13,8% en 2024.
La population âgée de 60 ans et plus comptera près de 5 millions de personnes en 2024 contre 3,2 millions en 2014, soit une augmentation annuelle moyenne de 4,6%, nettement supérieure à celle de l’ensemble de la population (0,85%). Cette dynamique reflète le vieillissement accéléré de la population, un phénomène qui transforme profondément la structure démographique.
Un peu plus de la moitié des personnes âgées (58,8%) ont moins de 70 ans, 28,3% d’entre elles ont entre 70 et 79 ans et 12,9% ont 80 ans et plus. Cette situation pose des défis importants pour répondre aux besoins spécifiques des personnes âgées, notamment dans les domaines de la santé, de la protection sociale et des infrastructures sociales adaptées.
Au 1er septembre 2024, le nombre de ménages s’élève à 9.275.038 contre 7.313.806 en 2014, affichant ainsi un taux de croissance annuel moyen de 2,4% contre 2,6% durant la période 2004-2014. Cette augmentation des ménages s’est produite à un rythme beaucoup plus rapide que celui de la population (2,4% contre 0,85%). Ainsi, la taille moyenne des ménages, exprimée par le nombre moyen de personnes par ménage, a diminué de 4,6 personnes en 2014 à 3,9 en 2024. Cette baisse s’observe dans les deux zones de résidence, de 4,2 à 3,7 personnes en milieu urbain et de 5,3 à 4,4 personnes en milieu rural.
Compte tenu de cette évolution, la structure des ménages a évolué entre 2014 et 2024. Durant cette période, la proportion de ménages composés d’une personne est passée de 7,2% à 11,1% et celle de deux à trois personnes de 26,1% à 31,7%. En revanche, la part des ménages composés de quatre personnes ou plus a diminué, passant de 66,7% à 57,2%.
À la suite de ces évolutions, la proportion de ménages dirigés par une femme est passée de 16,2 % en 2014 à 19,2 % en 2024. Cette augmentation reflète des évolutions significatives dans les rôles sociaux et économiques des femmes, ainsi que dans la dynamique familiale. Cette tendance est plus marquée en milieu urbain, où la part des ménages dirigés par une femme atteint 21,6% en 2024, contre 14,5% en milieu rural.
Pour sa première sortie médiatique à la tête du HCP, le nouveau Haut-Commissaire au Plan Chakib Benmoussa a clairement fait savoir qu’il veillerait à la neutralité et à l’indépendance du HCP, tout en notant que le rôle de cette institution ne devrait guère se transformer en leçon. donneur. Ce dernier est au contraire issu des arcanes des administrations marocaines et contrairement à son prédécesseur, un pur Ittihadi, a bien voulu démontrer lors de ce point presse que le HCP poursuivra son implication dans sa mission d’analyse approfondie de la réalité. situation socio-économique du pays.
Hz
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