« Kinds of Kindness » de Yórgos Lánthimos fait grincer des dents de manière très attendue sur la Croisette

« Kinds of Kindness » de Yórgos Lánthimos fait grincer des dents de manière très attendue sur la Croisette
« Kinds of Kindness » de Yórgos Lánthimos fait grincer des dents de manière très attendue sur la Croisette

Trois types de poignées pas si belles

Tourné dans une Nouvelle-Orléans grise qui apparaît bien sombre après un générique tonitruant (« Sweet Dreams » d’Eurythmics), Types de gentillesse rraconte trois dominations totales : « un homme sans choix qui essaie de prendre le contrôle de sa propre vie ; un policier inquiet parce que sa femme, disparue en mer, est revenue et semble être une autre personne ; et une femme déterminée à trouver une personne très spécifique dotée d’un pouvoir spécial, destinée à devenir un prodigieux chef spirituel. » Spécialiste du gore et du sexe brut et absurde, Yórgos Lánthimos va peut-être encore plus loin dans son théâtre cruel en balançant ses acteurs pour leur donner un autre rôle à chaque acte. Sans trop systématiser non plus, de nouveaux visages arrivent également.

Pour la photographie et les acteurs et actrices…

Les cadrages sont uniques et la photographie est toujours magnifique dans Lánthimos, l’humour noir est là (on adore les raquettes cassées de McEnroe comme cadeaux ultimes dans le premier acte) et les humains continuent de parader comme des animaux cruels et impitoyables. âme. Un loup pour l’homme… ou la femme qui accepte, sous influence, de devenir criminel, d’être rejeté ou de se couper le foie. Emma Stone et Margaret Qualley ont une aura venimeuse digne d’un film de Brian de Palma, Willem Dafoe est tout aussi brillant en lui-même, assez brillant en gourou abusif tout habillé de sous-vêtements rouges. Mais le choc de ces trois épisodes, c’est l’amant de Kirsten Dunst, Jesse Plemons (Briser le mauvais) qui a un côté Dirk Bogarde dans les rôles fous que lui assigne Lánthimos.

Un théâtre sans émotion

Néanmoins, malgré une touche unique et un savoir-faire remarquable, le directeur de Canin et de Le homard ne nous touche pas dans cette trilogie de marionnettes décousues où la violence pour la violence a du mal à se transformer en art. Yórgos Lánthimos perfectionne son art de l’image et sa déconstruction de l’obscurité censée manipuler les humains, mais elle est trop froide et déconstruite pour nous ébranler.

 
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