Quatre jours après le passage meurtrier du cyclone Chido, la vie tente petit à petit de reprendre son cours normal à Mayotte. Mais sur cet archipel de l’océan Indien, 70 % des habitants ont été gravement touchés par le cyclone et se retrouvent désormais sans eau, sans nourriture ni abri.
Quatre jours après le passage du cyclone à Mayotte, le paysage était défiguré. Dans les bangas, les bidonvilles mahorais, les habitants vivent désormais tant bien que mal dans un champ de ruines. A Labattoir, la vie reprend dans le bidonville du Cetam.
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« Le vent nous a tout pris »
Au milieu des décombres, une petite fille s’abrite tant bien que mal du soleil sous un long panneau de bois. C’est ici, sur ce terrain presque nu, que se trouvait sa maison avant le passage du cyclone. Sa mère, Touharati, raconte : « Le vent nous a tout pris. On nous a pris notre maison, nous n’avons plus rien, les lits sont cassés… Les canapés ont disparu… La tasse, là-bas, c’est tout ce que nous avons. “Nous n’avons plus rien”, déplore-t-elle.
Quelques vêtements, de quoi cuisiner, des jouets pour enfants et deux matelas… « Nous dormons là-bas avec mes enfants, nous mettons le matelas et nous dormons dehors… Nous n’avons aucun matériel », raconte la mère.
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“Nous sommes vivants, c’est le principal”
Touharati veut reconstruire rapidement, même un abri de fortune lui conviendra. Mohamed lui donne un coup de main. Il a plus de chance puisqu’il a trouvé refuge chez des voisins dans l’une des rares maisons du quartier encore debout. Quand il pense au cyclone, ses yeux s’assombrissent. “C’était une catastrophe, quand tu vois ça… Tu crois que tu vas mourir avec ta famille… Ce n’était pas facile mais on est vivants, c’est le principal !” dit-il.
Désormais, tout le quartier attend de la nourriture, de l’eau potable et que l’électricité soit rétablie pour reprendre une vie plus ou moins normale.
