près de Niort, Poujoulat mise sur une croissance responsable

Numéro un sur le marché européen des cheminées. Numéro un sur le marché européen des cheminées industrielles. Numéro un sur le marché français du bois énergie. Près de cinquante ans après le rachat de cette petite entreprise industrielle de tôlerie par Yves Coirier, Poujoulat continue d’innover, de se développer et de conquérir de nouveaux marchés.

Depuis 1975, le groupe a racheté une vingtaine de sociétés en Europe. Son chiffre d’affaires est passé de 5 à 352 millions d’euros, et le nombre de ses salariés de 50 à 1.750. Dans le même -, la superficie de son site historique de Granzay-Gript, au sud de Niort, a été multipliée par douze pour atteindre 60 000 m² de bâtiments couverts.

« Nous restons une entreprise familiale »

Une croissance formidable qui s’accompagne de réelles ambitions sociétales, sociales et environnementales. « La famille Coirier détient toujours 70 % du capital ; nous restons une entreprise familiale gérée et gérée sur le long terme »insiste Frédéric Coirier, l’un des fils d’Yves Coirier, qui préside le groupe. « Ici, ce n’est pas le résultat trimestriel qui compte. »

Cela commence par le souci de fabriquer des produits de haute qualité, donc durables, et par le développement de la filière bois-énergie, grâce à l’innovation. Mais cela passe aussi par des efforts de décarbonation sur les sites de production. Des stores ont récemment été installés dans les parkings du site de Niort et les locaux sont chauffés par une chaufferie bois. « Nous sommes à 30 % d’autoconsommation sur place et à 50 % d’énergie renouvelable », se félicite le président qui développe également les achats responsables, notamment dans l’approvisionnement en bois.

Transmission entre générations

De la même manière, Frédéric Coirier inscrit Poujoulat dans le long terme en s’appuyant sur une politique sociale globale. Un axe qui implique le développement des compétences et des savoir-faire, la sécurité, le bien-être au travail, la lutte contre les discriminations et la promotion de la diversité, ainsi que la transmission entre générations. Une école de formation à la production, le Centre d’acquisition et de performance Poujoulat (CAPP), a même été créée pour permettre ce transfert de compétences entre les salariés les plus anciens, avant leur départ de l’entreprise, et les nouveaux salariés.

Des bases solides pour poursuivre un développement engagé. Et Frédéric Coirier affiche ses ambitions pour Poujoulat : « Notre objectif est d’atteindre 500 à 600 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici trois à cinq ans. »