Fin 2024, le géant de la livraison de repas Uber Eats s’étend aux stations de ski suisses, avec des lancements à Davos, Zermatt, Crans-Montana et récemment à Verbier, où les restaurants partenaires doivent rapidement adapter leurs offres pour les vacances à venir.
Paolo Nargello, photographe mandaté par Uber Eats, s’est récemment rendu à Verbier pour immortaliser les plats des restaurants partenaires. « Nous sommes en train de mettre en avant les produits que proposent les restaurateurs sur l’application. Il faut qu’il reste fidèle à la réalité”, a-t-il expliqué au micro de La Matinale lors d’une journée de tournage.
Aujourd’hui, moins d’une dizaine d’établissements de la station sont inscrits sur Uber Eats. Dante Filice, propriétaire de l’Offshore Café, considère cette présence comme cruciale : « C’est une visibilité supplémentaire. Uber Eats est une plateforme très bien établie. Les clients de Verbier, qui utilisent déjà Uber Eats dans les villes, ont désormais accès à un service supplémentaire, pour nous cela se traduit par des ventes supplémentaires.»
Moins de marges
Et ce, même si ce service a un certain coût. « Uber Eats ne fait pas ça gratuitement. Ils prennent un peu plus de 30% de marge sur les ventes que nous réalisons. Mais ce sont quand même des ventes supplémentaires. Nous acceptons donc que nos marges soient inférieures à celles que nous réalisons. nous avons un restaurant », explique le propriétaire.
Toutefois, l’arrivée d’Uber Eats suscite des inquiétudes chez certains acteurs locaux. Eric Paternot, président de Verbier Delivery SA, qui propose également des services de livraison à Crans-Montana et Zermatt, constate : « Nous ne pouvons pas concurrencer Uber Eats. Nous nous appuyons sur le bon sens des restaurateurs et des clients. Nos commissions sont plus faibles et nous rémunérons nos livreurs plus équitablement. Mais le choix appartient aux consommateurs.
Quoi qu’il en soit, il espère que la qualité du service de son entreprise locale fera la différence. « Ils ne viennent pas ici pour faire du profit. Pour eux, c’est avant tout un coup de pub.»
Une vingtaine de restaurants partenaires
Actuellement, un peu plus d’une vingtaine de restaurants interviennent dans les différentes stations où Uber Eats propose ses services. Selon la plateforme, l’objectif est d’être présent dans des stations qui attirent du monde en hiver, mais qui accueillent aussi une population toute l’année. Mais l’activité sera très dépendante des saisons, reconnaît Guillaume Malfait, responsable d’Uber Eats Suisse.
« Nous nous attendons à avoir beaucoup plus de demande pendant la haute saison et moins pendant les périodes plus calmes comme octobre, par exemple. Mais nous pensons quand même qu’il y aura suffisamment de demande pour pouvoir avoir une activité. »
Sujets radio : Emilien Verdon/Diana-Alice Raumsauer
Texte pour le web : fgn
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