Dans le Finistère, une charte pour prévenir les conflits d’usage entre agriculteurs et nouveaux arrivants

Dans le Finistère, une charte pour prévenir les conflits d’usage entre agriculteurs et nouveaux arrivants
Dans le Finistère, une charte pour prévenir les conflits d’usage entre agriculteurs et nouveaux arrivants

Les conflits d’usage en milieu rural se multiplient. Bruit des machines agricoles la nuit, moissonneuses-batteuses qui ralentissent la circulation, utilisation de produits phytosanitaires, boues déposées sur les routes… Autant de traces de l’activité des agriculteurs, considérées par certains comme des nuisances, qui dégénèrent parfois en plaintes adressées au conseil départemental. du Finistère et éventuellement dans des conflits.

Ce constat fait par la collectivité l’a incitée à créer une charte de l’aménagement rural destinée au grand public. « Un document d’information remis à tous ceux qui achètent un bien immobilier en zone rurale », précise Maël de Calan, président du Département. Les notaires volontaires incluront en effet une « clause de bon voisinage », qui n’a aucune valeur contraignante, dans les actes de vente et fourniront des explications aux acheteurs sur les spécificités inhérentes à la vie en zone rurale.

Il s’agit d’éviter que le lien entre la société finistérienne et l’activité agricole ne soit rompu.

Les communes contribueront également à la diffusion de cette charte, qui sera également mise en avant lors d’événements agricoles comme Agri Deiz ou Agrifête.

« Il s’agit d’éviter que le lien entre la société finistérienne et l’activité agricole ne soit rompu », résume Maël de Calan. Selon ses instigateurs, ce dispositif s’adresse notamment aux nouveaux arrivants dans les campagnes du département. Et, plus largement, tous ceux qui « ignorent les réalités économiques » de ces territoires, ajoute l’élu.

Les citadins appelés à renouveler l’agriculture

Pour les représentants de la profession, la création de cet outil de communication est une bonne nouvelle. «Nous espérons que l’écart entre les citoyens et le milieu agricole se réduira», commente Maxime Da Rocha, membre des Jeunes Agriculteurs.

Valérie Lazennec, présidente de la Maison de l’agriculture biologique du Finistère, se réjouit que cette démarche constitue une étape vers les populations urbaines et périurbaines qui vont « contribuer au renouveau de l’agriculture ».

 
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