La Frégate pourra s’amarrer, légèrement en retrait du quai qui longe le centre de Paimboeuf. Un navire… en béton qui ne prendra jamais la mer : tel est le nom de code du programme immobilier qui verra le jour au 10, rue Pitre-Chevalier. Ainsi en a décidé la cour administrative d’appel de Nantes, dans un arrêt rendu vendredi 6 décembre par sa deuxième chambre.
Ses juges ont rejeté le recours déposé par un voisin contre les trois permis de construire successifs délivrés les 2 septembre 2022, 23 août et 16 octobre 2023, autorisant le retrait du sol d’un immeuble d’habitation collective d’une hauteur de 12 m, pour une durée de longueur de façade de 30 m. Le tribunal n’a pas suivi, c’est rare, l’avis de son rapporteur public qui avait recommandé, à l’audience du 19 novembre, un sursis de six mois obligeant le promoteur à réduire “la voile”jugeant la taille du bâtiment M(R + 2 + grenier) trop imposante.
“Le caractère massif sera atténué”
Une issue qui aurait pu remettre en cause la faisabilité d’un projet qui aurait perdu en rentabilité. Mais les juges d’appel ont fait la même analyse que ceux de première instance, estimant que la construction ne porterait pas préjudice à un quartier marqué par son hétérogénéité. Certainement « à proximité de quelques bâtiments de type traditionnel » et sept façades « identifiés comme éléments du patrimoine local » ou de « le vieux port, inscrit à l’inventaire général du patrimoine de la région Pays de la Loire », le projet sera également proche de « des constructions en état dégradé » ou l’architecture “contemporain” observent les juges. Et son « caractère massif » sérums « atténué par plusieurs chutes de façade ». Le « la sobriété de ses formes et de ses couleurs », facilitera enfin son insertion.
La décision peut faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État dans un délai de deux mois.