Alors que la neige recouvre à peine les paysages, les amateurs de ski de fond s’activent. Pas question de perdre une minute : entre météo capricieuse et pistes qui s’ouvrent lentement, il faut savoir saisir chaque opportunité. Dans le parking du Haut-Saugeais Blanc, seuls les plus courageux venaient profiter de ce qui est aujourd’hui considéré comme une denrée rare dans le Haut-Doubs. « Lundi, il y avait plus de circulation mais ce mardi il fait très froid donc c’est plus calme », indique le responsable du chantier, Davy Mougin. Mais ce ne sont pas les basses températures qui vont démotiver Nicolas, originaire de Pontarlier. « J’ai déjà skié ici il y a quinze jours quand il a neigé.
A nous de nous rendre disponibles quand il y a de la neige”
Contrairement aux autres années, aujourd’hui dès que les flocons tombent, il faut être en alerte, à nous de nous rendre disponible lorsqu’il y a de la neige. » Un peu plus loin, Eddy et Clément, étudiants STAPS de Besançon, ont profité d’un peu de - libre pour chausser leurs skis. «Maintenant, c’est à nous d’aller chercher la neige», dit l’un d’eux. Nous faisons partie du comité de ski du massif du Jura et nous essayons toujours de skier le plus près possible de chez nous, alors quand nous avons vu que nous n’avions pas de cours nous avons sauté dans la voiture. »
« Quand il neige, il faut venir tout de suite »
Pour Davy Mougin, responsable du site, cette réactivité est devenue la norme. Planifier suffisamment tôt reste cependant un casse-tête : les écoliers étaient par exemple attendus, mais n’ont pas pu venir faute de réservations de bus. «Ils doivent réserver les bus une semaine à l’avance et comme nous ne pensions pas avoir de neige, cela ne s’est pas produit. » Ce dernier constate également que les modes de pensée évoluent nécessairement, donnant naissance à une forme de culte de l’immédiateté. « Ce qui est fou, c’est que les gens viennent même en semaine parce qu’ils sont conscients que quand il neige, il faut qu’ils viennent tout de suite », déplore-t-il. C’est triste car avant on planifiait ça en famille le samedi et aujourd’hui les gens viennent entre midi et deux. »