à Paris, la fin des titres-restaurant au supermarché d’ici 2025 irrite les clients

à Paris, la fin des titres-restaurant au supermarché d’ici 2025 irrite les clients
à Paris, la fin des titres-restaurant au supermarché d’ici 2025 irrite les clients

Par

Inès Cussac

Publié le

11 décembre 2024 à 6h04

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Le chèque repas à la caisse du supermarché, c’est presque fini. Avec la censure gouvernementale, la loi prévoyant une extension de l’utilisation des titres-restaurant dans les grandes surfaces est suspendu. Désormais, comme avant 2022, les Parisiens ne pourront l’utiliser que dans les restaurants ou les supermarchés à condition qu’il s’agisse de produits à déguster immédiatement.

Une prolongation de dernière minute en 2023

Les pâtes, le riz, le beurre et autres produits nécessitant un passage en cuisine pour être dégustés ne peuvent plus être achetés avec des titres-restaurant. ” je trouve ça dommagec’est quand même très pratique de pouvoir faire ses courses avec des tickets restaurant », réagit Amélie à la nouvelle. Cette trentenaire, qui scanne ses articles à la caisse d’un Super U du 11e arrondissement de Paris, regrette : « Il m’arrive de préparer mes déjeuners de travail chez moi à partir de ce que j’achète au supermarché, pour faire des économies. » Nina, 28 ans, est « agacée ». La jeune femme explique qu’elle utilise sa carte principalement pour payer son déjeuner et « faire une partie de ses courses».

Cela impactera mes déjeuners professionnels.

Amélie
Client d’un supermarché à Paris

À l’été 2022, le gouvernement a autorisé l’utilisation de titres-restaurant aux caisses des supermarchés pour tout produit alimentaire. Dans un contexte inflationniste constant, la mesure a été prolongée le 30 novembre 2023 pour l’année 2024.

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Un chèque-repas et un chèque-alimentation

Cette fois, la censure votée par les députés ne permettra pas cette prolongation. « C’est un sujet qui est sur la table depuis plusieurs années, donc je ne suis pas surpris », reconnaît Jules, sac de pommes à la main. Il ne sort sa carte chèque restaurant que pour faire ses courses et les livraisons de nourriture. Comme lui, 23 % des Franciliens commandent des repas livrés au travail ou à leur domicile.

Parmi les 5,4 millions de détenteurs de titres-restaurant, 28% vivent en région parisienne. Moins de la moitié de ces derniers (39 %) utilisent ce système pour régler l’addition au restaurant, selon une enquête menée par Vivavoice en mars 2024. En effet, 51 % des salariés parisiens privilégient les plats faits maison pour leurs repas. à l’heure du déjeuner.

De son côté, Frank Delvau, président de l’UMIH d’Île-de-, se réjouit de la situation. « Cela permettra rouvrir le débat
sur l’utilisation des titres-restaurant et la nécessité d’inventer un titre alimentaire», espère-t-il. Selon lui, le prochain gouvernement devra se saisir de ce sujet : « Il faut avoir une discussion franche sur les titres restaurant, leur coût, leur utilisation… Tout cela, dans un environnement économique difficile pour les Français et pour notre profession. »

Je plaide pour un double niveau. Par exemple, 20 euros d’acceptation en grande surface et pourquoi pas 40 euros utilisables dans les restaurants.

Franck DelvauPrésident de l’UMIH d’Île-de-France

Pour les Parisiens de la caisse Super U du 11e arrondissement, pas question de déjeuner au restaurant en 2025. « Je n’irai plus au restaurant », assure déjà Nina. «J’ai l’équivalent de8 euros par jour sur ma cartedonc aller au restaurant avec, ce n’est pas rentable », confie cet architecte du nord-est de la capitale.

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